La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger augmente les profits du trafic de migrants.

Quand le président nigérien démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, a été renversé en juillet 2023 par un coup d’État militaire, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris dans les jours suivants des mesures qui, espérait-elle, pourraient permettre un retour à l’ordre constitutionnel. Ces mesures comprenaient des sanctions financières contre le Niger et la fermeture de toutes les frontières des États membres avec le pays.1 Le pont sur le fleuve Niger, reliant la ville béninoise de Malanville à la ville de Gaya au Niger - un point de passage important pour les migrants et pour le commerce licite et illicite – a donc été officiellement fermé.

Les mois suivants, les gouvernements du Niger et du Bénin ont pris différentes mesures qui ont provoqué une escalade des tensions (voir Figure 2).2 Le conflit régional a culminé en janvier 2024, lorsque les juntes militaires du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont annoncé leur décision de quitter la CEDEAO.3 Acculé après avoir échoué à imposer un retour à l’ordre civil, le bloc régional a levé à la fin du mois de février la majorité des sanctions.4 Toutefois, bien que le Bénin ait rouvert son côté de la frontière à Malanville, les autorités nigériennes n’ont pas fait de même.

La fermeture prolongée de la frontière a alimenté le trafic par bateaux de migrants mais aussi de marchandises licites à travers le fleuve Niger. Elle a gonflé les profits tirés du transport illicite et des pots-de-vin, tout en affectant les moyens de subsistance des commerçants locaux. Le Nord du Bénin était déjà devenu une zone de préoccupation importante ces cinq dernières années, du fait d’une présence toujours plus importante d’organisations extrémistes violentes.

La fermeture de la frontière a eu peu d’effet sur la capacité de ces groupes armés à utiliser Malanville comme un point de transit pour l’approvisionnement de marchandises faisant l’objet d’un commerce illicite, comme le carburant.5 Les individus vivant dans et autour de Malanville, et qui avaient déjà des liens avec les groupes extrémistes, ont également continué de leur fournir des renseignements. Bien qu’il n’y ait aucune preuve à ce stade d’une augmentation du recrutement extrémiste, les difficultés économiques et la détérioration des relations entre l’État et la communauté sont des moteurs bien connus du recrutement des groupes extrémistes violents.6

Les dynamiques à l’œuvre au point de passage Malanville-Gaya illustrent le caractère contre-productif des fermetures de frontières qui alimentent invariablement et simplement le trafic clandestin. Le flux croissant des migrants, facilité par les passeurs à travers le fleuve Niger, souligne que le trafic de migrants compte parmi les activités illicites les plus résilientes aux chocs extérieurs. Au mois de mai, le Bénin a pris des mesures strictes contre le trafic de migrants à travers le fleuve. Toutefois, le principal effet de ces mesures semble avoir été la hausse du prix de la traversée et l’augmentation des profits des passeurs.

Le fleuve Niger est un point de passage important pour la contrebande de carburant entre Malanville et Gaya..

Le fleuve Niger est un point de passage important pour la contrebande de carburant entre Malanville et Gaya.

Photo: GI-TOC

Les flux migratoires régionaux redéfinis par l’insécurité

La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger n’est toutefois que le dernier facteur en date à avoir influencé au cours de ces dernières années les flux migratoires régionaux. Les conséquences de l’insécurité dans la région du Sahel sur la mobilité régionale ont été plus particulièrement marquées avant même la fermeture de la frontière.

La route entre la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, et la capitale du Niger, Niamey, est un itinéraire clé connectant les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest au Niger. Elle est donc cruciale pour les mouvements migratoires régionaux. Par cette route, les migrants cherchent à se déplacer vers le Nord depuis le Burkina Faso, ainsi que d’autres pays de la région (Gambie, Guinée, Sénégal, Sierra Leone, Ghana, Côte d’Ivoire et Mali), jusqu’au Niger.

Le Niger est l’avant-dernière étape africaine du voyage des migrants vers l’Europe, avant les tremplins méditerranéens que sont l’Algérie et la Libye. L’abrogation par le Niger en novembre 2023 d’une loi contre le trafic de migrants a largement facilité le voyage, du moins une fois les migrants arrivés sains et saufs dans le pays. Cette route est aussi prisée des migrants cherchant à rejoindre les régions d’extraction de l’or au Niger ou au Mali.7

Avant la fermeture de la frontière, l’itinéraire traversant le Bénin était devenu populaire chez les migrants, notamment ceux venant du Burkina Faso.8 Mais une augmentation de la violence et des comportements prédateurs des organisations extrémistes – en premier lieu le Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM), et aussi dans une certaine mesure, la province du Sahel de l’État islamique – dans les régions du Sahel et de l’Est du Burkina Faso, a rendu le passage dans la région très risqué pour les migrants se rendant directement au Niger. Les compagnies régionales de bus, principal moyen de transport des migrants traversant le Sahel, ont été forcées de s’adapter. En 2021, une des grandes lignes de bus entre Ouagadougou et Niamey, qui traversait la ville de Kantchari, dans l’est du Burkina Faso, a été fermée à cause des menaces et des violences perpétrées par le JNIM.9

Une route alternative plus au nord, via Dori au Burkina Faso et Téra au Niger, a dont été privilégiée. Mais le JNIM a également attaqué à plusieurs reprises en 2022 des bus le long de cette route.10 Début 2023, après une nouvelle attaque d’une organisation extrémiste présumée contre deux bus près de Dori, les compagnies régionales de bus ont suspendu leurs services sur cette route.11 Les compagnies de bus et les migrants les utilisant se sont alors tournés vers la route reliant le Togo et le Bénin (voir Figure 1).

Une large proportion de migrants ouest-africains se rendant en Libye ou en Algérie, avec l’objectif de rejoindre l’Europe, passe donc par le Bénin. En 2023, les déplacements internes au Burkina Faso ont atteint des niveaux records, dépassant deux millions, et avec un nombre croissant de personnes fuyant vers les pays voisins, dont le Bénin.12 Tandis que la plupart des Burkinabés fuyant l’insécurité sont déplacés à l’intérieur du pays – cherchant refuge dans des grandes villes - ou s’installent dans des pays voisins (Côte d’Ivoire en tête), on note aussi une augmentation des migrations au-delà de la région, et notamment vers l’Italie.13

Insécurité le long des routes empruntées par les compagnies de bus entre Ouagadougou et Niamey, juillet à décembre 2023.

Figure 1 Insécurité le long des routes empruntées par les compagnies de bus entre Ouagadougou et Niamey, juillet à décembre 2023.

Source: Données de l’ACLED et de la GI-TOC, publiées dans Alice Fereday, Niger: Coup reverses 2015 human smuggling ban amid major political and security upheaval, GI-TOC, juin 2024.

Date Événement
26 juillet 2023 Un coup d’État militaire renverse le président démocratiquement élu du Niger, Mohamed Bazoum. Le général Abdourahamane Tiani est proclamé président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
30 juillet 2023 Le bloc régional de la CEDEAO impose des sanctions financières contre le Niger et ordonne la fermeture des frontières de tous les États membres avec le pays.
12 septembre 2023 Le Niger annonce la fin de l’accord de coopération militaire avec le Bénin voisin.
25 octobre 2023 Le port autonome de Cotonou bloque les importations destinées au Niger.
26 novembre 2023 La junte militaire du Niger signe un décret révoquant une loi de 2015 criminalisant le trafic de migrants.
28 décembre 2023 Le Bénin met fin au blocus des importations destinées au Niger passant par le port de Cotonou.
28 janvier 2024 Les juntes du Niger, du Mali et du Burkina Faso annoncent leur décision de quitter la CEDEAO.
24 février 2024 La CEDEAO lève la majorité de ses sanctions économiques et financières à l’encontre du Niger. Le Bénin rouvre sa frontière à Malanville; les autorités nigériennes gardent leur côté de la frontière fermée à Gaya.
6 mai 2024 Le président du Bénin, Patrice Talon, bloque les exportations de pétrole nigérien via le terminal de l’oléoduc béninois Sèmè-Kpodji en réponse au refus du Niger de rouvrir son côté de la frontière entre le Bénin et le Niger.
8 mai 2024 Le gouvernement du Bénin annonce l’interdiction temporaire d’exportation de divers produits alimentaires dans une tentative de lutter contre l’inflation et de protéger son marché intérieur des denrées alimentaires.
11 mai 2024 La junte du Niger annonce un accord bilatéral avec le gouvernement du Togo, interdisant officiellement aux camions béninois de transporter des marchandises nigériennes depuis le port de Lomé, ou n’importe où sur le territoire togolais.
15 mai 2024 Le Bénin renonce provisoirement à son blocus des exportations de pétrole nigérien via Sèmè-Kpodji.
22 mai 2024 La police béninoise est déployée aux points d’embarquement sur le fleuve Niger à Malanville et ordonne l’arrêt de toutes les traversées. Une interdiction de voyage en bus est aussi imposée dans le département de Malanville.
5 juin 2024 Les autorités béninoises arrêtent cinq ressortissants nigériens qui auraient pénétré dans le terminal de l’oléoduc Sèmè-Kpodji sous de faux prétextes. Le président Tiani décrit l’incident comme un « enlèvement suivi d’une prise d’otages ».
24 juillet 2024 Les bus sont à nouveau autorisés à entrer et sortir de Malanville, mettant fin à l’interdiction décrétée deux mois plus tôt.
24 juillet 2024 Le Bénin reçoit une délégation nigérienne de haut niveau à Cotonou, signalant une possible détente bilatérale.
6 août 2024 L’ambassadeur du Bénin au Niger prend ses fonctions après avoir présenté ses lettres de créance aux autorités du CNSP.

Figure 2 Développements dans les relations entre le Bénin et le Niger depuis juillet 2023.

La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger renforce l’industrie de la contrebande

Le long de la plus grande partie de la frontière du Bénin avec le Niger, les deux pays sont séparés par le fleuve Niger. Des pirogues (canoés en bois) ont longtemps été utilisées pour passer clandestinement des marchandises et des personnes à travers la frontière. Le fleuve est un point de passage stratégique pour les migrants partant des pays côtiers vers le Nord, et qui traversent le Niger avant de continuer vers l’Afrique du Nord.14 Jusqu’à la fermeture de la frontière en juillet 2023, les voyageurs entraient généralement au Niger via le pont reliant Malanville et Gaya.

Si le nombre total de personnes arrivant (légalement) à la frontière Bénin-Niger depuis d’autres régions d’Afrique de l’Ouest a légèrement baissé avec la fermeture du pont, l’impact a été de courte durée. Quand la traversée du pont a été interrompue, les opérateurs des pirogues ont vu la demande de leurs services exploser et les traversées du fleuve ont augmenté. Comme souligné plus tôt, le nombre de migrants se déplaçant via le Bénin a augmenté de manière significative après la fermeture de la ligne de bus entre Dori et Téra. Le suivi de la GI-TOC suggère que juste avant le coup d’État en juillet, entre 7 000 et 8 000 personnes par mois entraient au Niger par le pont Malanville-Gaya, contre quelque 3 000 par mois avant avril 2023.

Tandis que les traversées terrestres ont été suspendues, l’activité des bus commerciaux a elle aussi été paralysée. Au cours des mois qui ont suivi la fermeture de la frontière, Malanville ressemblait à un « parc de stationnement », des files de camions et de bus s’étirant sur des kilomètres à la frontière, bloqués et incapables de poursuivre leur route vers le Niger.15 Toutefois, le système des passeurs s’est adapté, facilitant les déplacements transfrontaliers de migrants qui, autrement, se seraient déplacés légalement.

Des sources locales à la frontière entre le Bénin et le Niger, à Gaya, estiment qu’en août 2023, près de 500 voyageurs par jour - dont beaucoup arrivés en bus du Burkina Faso en passant par le Togo - ont traversé clandestinement le fleuve à bord de pirogues, pour la somme de 5 000 francs CFA (environ 7,60 €) par personne.16 En décembre 2023, on estimait à 850 le nombre de personnes traversant le fleuve en pirogue chaque jour, soit une hausse de 70% en seulement quatre mois.17

D’abord le pont, ensuite le fleuve

Le 22 mai 2024, les autorités béninoises interviennent contre les traversées informelles du fleuve Niger qu’elles toléraient depuis dix mois.18 Au début, l’impact sur la route de trafic de migrants a été important, et le nombre d’arrivées à Malanville a chuté.19 « La fermeture du fleuve a une incidence directe sur notre commerce », a déclaré un responsable d’une compagnie de bus opérant sur les routes entre Ouagadougou et Malanville. « Après la nouvelle, les chefs nous ont ordonné de fermer temporairement la station. Si les voyageurs ne peuvent pas traverser le fleuve, il n’y a aucun intérêt à les amener à Malanville et vice-versa. Nos services à Malanville sont donc suspendus jusqu’à nouvel ordre ».20

Les systèmes de contrebande se sont toutefois une nouvelle fois adaptés. Les lignes de bus se terminant désormais dans la ville béninoise de Kandi, à 100 kilomètres au sud de Malanville, les chauffeurs de taxi ont observé une forte augmentation de la demande. Les traversées se sont éloignées du pont Malanville-Gaya et les nouveaux lieux d’embarquement se sont multipliés.21

L’augmentation des risques liés au trafic de migrants s’est accompagnée d’une évolution de son organisation et de ses profits. Le prix des traversées en pirogue est passé de 1 500-2 000 francs CFA (2,30–3,00 €) à 3 000-4 500 francs CFA (4,50-7,50 €), et les pots-de-vin versés aux forces de sécurité pour pouvoir voyager ont augmenté de 1 000 francs CFA (1,50 €) à 3 000-4 000 francs CFA (4,60–6 €) par personne.22

Les gens ont commencé à traverser à partir de différents points d’embarquement sur le fleuve Niger ou sur l’un de ses affluents, les fleuves Sota ou Alibori, plus éloignés du pont officiel entre Malanville et Gaya (voir Figure 3).23 Les traversées sont souvent organisées de façon collaborative entre les chauffeurs de motos-taxis et les opérateurs de pirogues, et ont lieu la nuit, quand la surveillance policière est moins forte.

Points d’embarquement fluviaux du côté béninois de la frontière entre le Bénin et le Niger.

Figure 3 Points d’embarquement fluviaux du côté béninois de la frontière entre le Bénin et le Niger.

Le trafic de migrants résiste à l’insécurité et l’incertitude

En septembre 2024, l’interdiction de traverser les rivières était toujours en vigueur. Mais les récents développements politiques, dont des visites réciproques de délégations des deux pays, suggèrent une désescalade des tensions bilatérales. Il est donc imaginable, voire probable, que la frontière rouvre prochainement.

La hausse du trafic de migrants à Malanville, dans la foulée de la fermeture de la frontière, a renforcé les relations entre les principaux protagonistes, des chauffeurs de motos-taxis aux opérateurs de pirogues, en passant par les agents des forces de police et les intermédiaires qui assurent le fonctionnement de l’ensemble. De la même façon que l’augmentation de l’insécurité au Burkina Faso a entraîné une réorganisation des routes migratoires vers le Bénin, les migrants, et ceux facilitant leurs déplacements à travers les frontières, se sont adaptés aux difficultés créées par la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger.

L’itinéraire via le Togo et le Bénin est beaucoup plus sûr que les routes empruntées auparavant et reliant directement le Burkina Faso au Niger. Mais le développement des activités des organisations extrémistes vers le sud du Sahel, et dans les zones septentrionales des États côtiers de l’Afrique de l’Ouest, créé de nouveaux risques importants pour les individus voyageant dans ces régions. En avril 2024, le JNIM a pris pour cible un poste de douane à Monkassa, un village juste au sud de Malanville, tuant deux civils et un soldat. Il y a aussi eu des incidents de sécurité à Kandi et Djougou, à 30 kilomètres à l’ouest de la frontière du Togo.24

L’ouverture de la frontière, essentielle à la sécurité

L’adaptation des trafiquants de migrants à la hausse de l’insécurité et aux fermetures de frontières souligne la résilience de ce commerce et présente l’insécurité accrue comme un facteur clé des flux migratoires. Les autorités au Bénin et au Niger devraient rouvrir la frontière pour permettre aux déplacements légaux de reprendre leur cours, et de diminuer le volume et la rentabilité du trafic de migrants.

La réouverture de la frontière allègerait aussi la pression sur les moyens de subsistance légitimes dans les deux pays, qui ont été fortement atteints par la fermeture du pont et l’interdiction de traverser la rivière qui a suivi. Cette pression n’a pas déclenché – ou du moins pas encore - de manifestations contre les autorités, ni alimenté de recrutement notable au sein des groupes armés, mais les expériences d’autres pays suggèrent que le ressentiment envers les dirigeants politiques peut renforcer le soutien aux groupes insurgés. Plus la frontière reste fermée et nuit aux revenus des commerçants locaux, plus ces résidents deviennent vulnérables au recrutement.

Notes

  1. Boureima Balima et Felix Onuah, West Africa threatens force on Niger coup leaders, French embassy attacked, Reuters, 31 juillet 2023. 

  2. Niger denounces military cooperation agreement with Benin, Africa News, 13 septembre 2023; Abdoulie Sey, Cotonou port closed to Niger bound goods, APA News, 27 octobre 2023. 

  3. Proposed ECOWAS exits leave West Africa at a crossroads, ISS Today, 8 février 2024. 

  4. ECOWAS lifts sanctions on Niger amid tensions in West Africa bloc, Al Jazeera, 24 février 2024. 

  5. Informations récoltées auprès de migrants, d’agents des douanes et des forces de l’ordre, de piroguiers, de responsables de compagnies de bus et de résidents locaux, août 2024. 

  6. Flore Berger, Mouhamadou Kane et Patrick Gnonsekan, Community resilience to violent extremism and illicit economies: Community resilience dialogues in Atakora (Benin) and Bounkani (Côte d’Ivoire), GI-TOC, février 2024. 

  7. Suivi continu de la GI-TOC. 

  8. Alice Fereday, Niger: Coup reverses 2015 human smuggling ban amid major political and security upheaval, GI-TOC, juin 2024. 

  9. Alice Fereday, Niger: Regional migration and gold mining consolidate as smuggling to Libya stagnates, GI-TOC, juillet 2023. 

  10. Niger: au moins 19 morts dans l’attaque d’un bus qui revenait de Ouagadougou, RFI, 17 mars 2022. 

  11. L’insécurité au Burkina pousse deux sociétés de bus nigériennes à revoir leurs trajets, RFI, 18 avril 2023. 

  12. Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Burkina Faso, Aperçu des personnes déplacées de force au 31 juillet 2024, juillet 2024. 

  13. HCR, Sahel situation: 2023 situation overview 

  14. Les citoyens de la CEDEAO peuvent normalement se déplacer librement à travers les frontières des États membres (à condition de posséder une carte d’identité valide), mais des facilitateurs de mobilité - ou passeurs - sont toujours nécessaires face à certains obstacles naturels, notamment les rivières, qui exigent une navigation. 

  15. After Niger coup, sanctions pain strikes at shutdown Benin border, Africa News, 21 septembre 2023. 

  16. Alice Fereday, Niger: Coup reverses 2015 human smuggling ban amid major political and security upheaval, GI-TOC, juin 2024. 

  17. Ibid. 

  18. Judicaël Kpehoun, Frontière Bénin-Niger: voyageurs et colis en souffrance à Malanville, Banouto, 24 mai 2024. 

  19. La décision de bloquer les passages fluviaux s’est accompagnée d’une interdiction, imposée par les autorités de Malanville, pour les bus arrivant et partant de la zone. 

  20. Entretien avec un représentant d’une compagnie de bus, Malanville, mai 2024. 

  21. Au départ, certains passagers ont cherché à passer au Niger via le Nigéria, en traversant ce dernier par Segbana, mais cela a été de courte durée, du fait de la longueur de l’itinéraire et l’importance des postes de contrôle routier du côté nigérian de la frontière. Informations récoltées auprès de migrants, d’agents des douanes et des forces de l’ordre, de piroguiers, de responsables de compagnies de bus et de résidents locaux, août 2024; Entretien téléphonique avec un chercheur sur la sécurité dans le nord du Bénin, août 2024. 

  22. Entretien avec un migrant, Malanville, août 2024; Informations récoltées auprès de migrants, d’agents des douanes et des forces de l’ordre, de piroguiers, de responsables de compagnies de bus et de résidents locaux, août 2024; Entretien téléphonique avec un chercheur sur la sécurité dans le nord du Bénin, août 2024. 

  23. Entretien téléphonique avec un chercheur sur la sécurité dans le nord du Bénin, août 2024. 

  24. Données de l’ACLED