Le groupe rebelle 3R de la République centrafricaine perd des territoires ainsi que le contrôle de l’économie illicite du bétail, ce qui nuit à sa légitimité et offre la possibilité à l’État d’intervenir davantage.

La mort, en mars 2021, de Bi Sidi Souleymane, connu sous le nom de Sidiki Abbas, l’ancien chef du mouvement rebelle peul Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) en République centrafricaine (RCA), a entraîné des perturbations et des contestations au sein du groupe, qui se poursuivent encore aujourd’hui.

Le 3R s’est fait connaître en 2015 en imposant illégalement des taxes aux éleveurs de bétail peuls dans l’ouest de la RCA en échange de leur protection. Deux ans et demi après la mort d’Abbas, les défaites subies par le groupe face aux forces armées centrafricaines épaulées par les mercenaires de Wagner lui ont fait perdre le contrôle de pans entiers de son ancien territoire dans le nord et l’ouest de la République centrafricaine. Cette perte de territoire, qui s’est accompagnée de la fuite de nombreux éleveurs peuls vers le nord et l’est du Cameroun pour échapper aux combats entre le 3R et les forces gouvernementales,1 a entraîné une baisse significative des revenus du 3R.

Aujourd’hui, cette atteinte à leur système de gouvernance criminelle a conduit le groupe à adopter des approches d’extorsion et plus prédatrices à l’égard des populations locales afin de consolider leur base financière. Le soutien des éleveurs peuls a donc diminué. Des dynamiques similaires ont été observées en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où la diminution des revenus des groupes armés non étatiques entraîne une augmentation de la violence et de l’extorsion, érodant ainsi la légitimité de ces groupes.

L’évolution du contrôle extrajudiciaire du 3R sur le marché du bétail montre à quel point un changement au niveau d’une source de revenus essentielle peut avoir un impact sur un groupe armé, en affectant ses tactiques et en modifiant ses relations avec ses partisans et les communautés dans les zones qu’il contrôle. Ces changements constituent des points d’entrée pour les États qui cherchent à rebâtir leur légitimité aux yeux des communautés qui étaient auparavant proches des fournisseurs de gouvernance alternative. Ils promettent ainsi d’éroder la base de soutien des groupes armés non étatiques et d’affaiblir leur accès aux ressources et aux aides.

L’émergence du 3R et son rôle dans l’économie du bétail

Le 3R trouve son origine dans le conflit ethnique qui a suivi la crise de 2013 en RCA. En mars de la même année, l’ancien président François Bozizé a été chassé du pouvoir par la Séléka, une coalition de factions rebelles de tendance musulmane qui se sentaient opprimées sous le régime de Bozizé.2 Dans la foulée, les anti-balaka – une milice composée de groupes ethniques chrétiens – ont pris pour cible les groupes musulmans, en particulier les Peuls, lors d’attaques de représailles. Lorsque les éleveurs de bétail peuls se sont exilés au Cameroun et au Tchad, nombre d’entre eux ont été tués par des groupes anti-balaka.3

C’est dans ce contexte que Sidiki Abbas et le 3R ont émergé, mobilisant la communauté peul à partir de novembre 2015 en promettant que le groupe protégerait les éleveurs.4 Le nom de la milice, Retour, Réclamation et Réhabilitation, fait référence à l’objectif des Peuls de retourner en RCA après avoir été dispersés dans toute la région par les anti-balaka.

Assurer la sécurité des éleveurs était le credo du mouvement 3R. « Si son chef, Sidiki Abbas, a fait du retour des Peuls chassés sa principale revendication, l’action de la milice a avant tout un objectif pastoral : rouvrir l’accès aux zones pastorales de la frontière centrafricano-camerounaise et lutter contre les voleurs de bétail, et donc contre toutes les formes de criminalité qui minent cette société pastorale », explique un journaliste centrafricain.5

Sidiki Abbas s’est retrouvé à la tête de cette organisation en partie grâce à son passé criminel de zaraguina – un terme utilisé pour décrire les bandits ruraux dont les activités comprennent le vol de bétail,6 les enlèvements et les attaques sur les autoroutes.7 Le rôle d’Abbas en tant que zaraguina lui a permis d’émerger en tant que chef de guerre parmi les jeunes hors-la-loi, qui ont mis à profit leur expérience de la criminalité et de la violence pour former le 3R en tant que groupe d’autodéfense peul.8

Le système fiscal tchoffal sous Sidiki Abbas : 2015–2021

Le système de taxation du bétail mis en place par le 3R et Sidiki Abbas, connu sous le nom de tchoffal, prévoit que tout éleveur possédant du bétail dans la zone contrôlée par le 3R doit payer des taxes en échange d’une protection contre les voleurs de bétail et les preneurs d’otages qui attaquent les campements d’éleveurs.9 Les fonds provenant de ce système soutiennent les activités du 3R et permettent l’achat d’armes.10

Ce tchoffal s’inspire du système de taxes payées par les éleveurs aux chefs coutumiers et aux communes (autorités locales) en RCA et au nord du Cameroun pour l’accès à la terre et aux pâturages.11 En raison de la crise sécuritaire et de la violence généralisée, ces niveaux de gouvernement ne fonctionnaient plus dans de nombreux territoires. Le 3R a repris le flambeau de ces fournisseurs traditionnels en matière de gouvernance et de sécurité et a signé un accord avec les éleveurs de bétail qui avaient fui le conflit.

Le montant de la taxe Tchoffal est calculé en fonction de la taille du troupeau. Chaque troupeau d’environ 30 à 50 animaux se verrait imposer un taureau, dont la valeur est estimée à 400 000-500 000 francs CFA (FCFA), soit environ 600 euros.12 Pour un grand troupeau de plus de 100 animaux, deux taureaux sont imposés. Cette taxe s’applique aux éleveurs résidents ainsi qu’à ceux qui entrent sur le territoire du 3R en provenance des pays voisins. Tout éleveur qui se soustrait à cette taxe peut se voir imposer le double du montant normal : un taureau à titre d’amende pour évasion et un autre à titre de paiement du tchoffal.13

Pendant la saison sèche, lorsque les éleveurs se déplacent, le mouvement 3R adapte ses tactiques. Des unités mobiles équipées de motos sont chargées de suivre les éleveurs qui tentent de se soustraire au paiement des taxes en empruntant des routes migratoires différentes de celles où le 3R dispose de points de collecte de taxes permanents.14 Pour collecter ces taxes, le mouvement s’inscrit également dans le tissu institutionnel préexistant, obligeant les lamibé et les arbé (chefs coutumiers chez les Peuls, sédentaires et nomades, respectivement) à tenir à jour et à fournir une liste de tous les éleveurs présents dans leurs zones de juridiction.15

En contrepartie, les éleveurs, leur bétail et leurs familles bénéficient d’une protection du 3R pendant une saison pastorale de six mois. En cas d’attaque, un éleveur peut alerter un lieutenant du 3R, qui envoie une force d’intervention à la poursuite des bandits afin qu’il récupère le bétail volé ou les membres de la famille kidnappés.16

Visiblement, les taxes imposées par le 3R sont bien plus élevées que les taxes prélevées par les autorités locales avant la crise sécuritaire, qui s’élevaient à 100 FCFA (0,15 €) par tête pour une saison de reproduction de six mois, soit 80 à 100 fois moins que le tchoffal du 3R. L’augmentation de la taxe s’explique par le fait que le groupe armé profite du fait qu’il est le seul fournisseur de services de sécurité disponible dans une zone dangereuse.

D’autres groupes armés en RCA ont utilisé des systèmes de tchoffal similaires, bien qu’ils puissent fonctionner différemment. L’Unité pour la paix en Centrafrique, créée en octobre 2014 et dirigée par Ali Darassa, prélèverait des taxes en espèces plutôt qu’en nature – 100 FCFA (0,15 €) par bœuf, en échange d’une protection.17

Sous la direction d’Abbas, le 3R a créé un système de protection qui a soutenu certains éleveurs, qui ont choisi de faire paître leur bétail en RCA plutôt qu’au Cameroun ou au Tchad voisins. Le déplacement massif des Peuls s’est arrêté en 2016, et beaucoup de ceux qui avaient déjà fui vers le nord du Cameroun et le Tchad sont revenus. Dès le début de l’année 2016, le mouvement 3R s’est positionné comme une source de protection dans les communes d’élevage de l’ouest de la RCA.18

« Le contrat est simple : la liberté de pâturage et une certaine protection en échange de la reconnaissance exclusive du 3R en tant qu’autorité », a expliqué un groupe d’éleveurs peuls à Mbaimboum, à la frontière entre le Cameroun, la République centrafricaine et le Tchad, en 2020.19 Grâce aux bons pâturages de l’ouest de la RCA, le bétail peut se reproduire plus facilement. « Nous ne nous plaignons pas des taxes sur les rebelles. Un éleveur qui a quatre troupeaux de 100 à 250 têtes n’aura pas moins de 250 à 300 naissances par an, donc même s’il paie 30 à 50 têtes de bétail en taxes, il ne perd rien », expliquent les éleveurs. « C’est l’avantage de la République centrafricaine, malgré la guerre. »20

Selon les statistiques des éleveurs, le système du 3R a permis de réduire les attaques des bandits et des milices anti-balaka contre les éleveurs. Le président des éleveurs de la province de l’Ouham-Pendé a noté que, de 2017 à 2020, aucune prise d’otage sur des familles d’éleveurs n’a été enregistrée, ce qui a été attribué aux sanctions du 3R à l’encontre des kidnappeurs.21 Les responsables locaux ont constaté que le nombre de conflits entre éleveurs et agriculteurs – très répandus avant la crise de 2013 – a également diminué de manière significative entre 2015 et 2022 dans les zones contrôlées par le 3R.22

Le mouvement 3R suite au décès de Sidiki Abbas en 2021 : Hausse des taux d’imposition et érosion de la légitimité

Bien que Sidiki Abbas ait réussi de son vivant à rallier la communauté peule à la cause du 3R et à mettre en place un système de protection des tchoffals qui fonctionne, sa mort en mars 2021 a plongé le mouvement 3R dans le désarroi. Des conflits de leadership entre deux membres fondateurs, Bobbo Sembé et Siwo Tchirgou, ont divisé et affaibli le mouvement.23 Profitant de ces dissensions internes, les forces armées centrafricaines, soutenues par le groupe Wagner, ont lancé un assaut sur les positions du 3R. Le mouvement a subi d’importantes pertes de territoire et l’intensité du conflit a provoqué la fuite de nombreux éleveurs qui s’étaient installés dans les zones contrôlées par le 3R.24

Cela a coûté cher au 3R, à la fois en termes de territoire et de revenus. En conséquence, le mouvement, aujourd’hui désorganisé, a eu recours à des tactiques plus désespérées. Le 3R a été accusé d’organiser des raids dans les villages et de tendre des embuscades sur les routes, rappelant le passé criminel zaraguina de nombre de ses combattants.25 Le groupe a également imposé des taxes mensuelles supplémentaires de deux bovins par troupeau, les qualifiant parfois de taxes pour « l’effort de guerre ». Dans d’autres cas, la taxe tchoffal a été imposée au hasard, les combattants du 3R revenant peu après le paiement de la taxe et invoquant le manque de ressources financières du groupe pour justifier leurs nouvelles exigences. 26

La taxation du bétail n’est cependant pas la seule forme de revenu du 3R. Un rapport du groupe d’experts des Nations unies datant de 2021 indique que le 3R taxe également le secteur de l’or. Le panel a soutenu que le 3R contrôlait des centres de production d’or dans les préfectures de la Nana-Mambéré et de la Mambéré-Kadéï et qu’il était « souvent » impliqué dans l’exploitation de l’or dans la préfecture d’Ombella-Mpoko, taxant les mineurs artisanaux chaque semaine et percevant un pourcentage de leur production d’or. Le groupe d’experts a signalé que l’extorsion des sociétés minières industrielles par le 3R était devenue « plus courante » jusqu’en 2021.27 Cependant, avec la réduction significative du contrôle territorial du 3R, le contrôle sur nombre de ces zones de production d’or a cessé. Les nouvelles tactiques sporadiques et désespérées employées pour taxer les éleveurs de bétail suggèrent que le groupe a subi une perte importante de revenus globaux.

Ces tactiques ont discrédité le mouvement 3R aux yeux de nombreux éleveurs. Au cours des deux dernières années, l’allégeance au 3R manifestée par les chefs peuls a fait l’objet de critiques, la frontière entre protection et extorsion étant de plus en plus floue. « La mainmise des groupes armés sur le secteur de l’élevage est aujourd’hui dénoncée comme du racket contre les éleveurs. Obligés de livrer plusieurs animaux par mois aux groupes armés, les éleveurs disent qu’ils en ont assez de ces taxes abusives », a déclaré un chef coutumier à Niem-Yelwa, dans l’ouest de la RCA, à la fin de l’année 2022.28

La principale force du 3R résidait auparavant dans le soutien apporté par les éleveurs et les chefs peuls.29 Pourtant, alors qu’ils avaient l’habitude de rechercher une protection, plusieurs sources affirment que les éleveurs poursuivent désormais une stratégie d’évitement des groupes armés.30

Aujourd’hui, l’avenir du système de taxation du 3R semble moins assuré. Bien que certains éleveurs qui avaient fui soient retournés en RCA, nombreux sont ceux qui acceptent davantage la légitimité de l’État centrafricain, qui a réalisé des progrès significatifs au cours des deux dernières années en reprenant son territoire aux groupes rebelles tels que le 3R.31

Le schéma des groupes armés non étatiques confrontés à un manque à gagner dû à la perte de territoires, augmentant les taxes sur les communautés, devenant plus prédateurs et perdant ainsi leur légitimité auprès des communautés, s’est répété dans différents contextes à travers l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Par exemple, comme indiqué dans un précédent numéro de ce bulletin, la province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) dans le nord du Cameroun a augmenté l’imposition illégale des communautés après avoir été ciblée par des opérations militaires. Cette augmentation de la fiscalité a été accueillie avec résistance et a entraîné une augmentation des violences commises par l’ISWAP à l’encontre des civils.32

Le 3R et son système de taxation du bétail illustrent donc la manière dont les changements dans les économies illicites peuvent avoir un impact sur le modus operandi des groupes armés. Dans ce cas, si le 3R est devenu une menace moindre pour l’État du fait d’avoir perdu des territoires, la légitimité de sa base de soutien et ses sources de revenus, il est également devenu une plus forte menace pour la communauté sur le territoire qui lui reste et se montre plus violent, opportuniste et prédateur. Ce comportement, plus dommageable pour les communautés, offre également aux États un point d’entrée permettant de récupérer leur légitimité, un facteur clé pour déterminer le succès du contrôle territorial par les groupes armés non étatiques. Le suivi de l’évolution des schémas de taxation illicite peut donc fournir des indications sur le calendrier des interventions de l’État visant à rétablir des contrats sociaux avec les communautés qu’il est censé gouverner.

Notes

  1. Entretien avec un fonctionnaire de l’Association pour l’Intégration et le Développement Social des Peuhls - Mbororo de Centrafrique (AIDSPC), Mbaimboum, 20 avril 2020. 

  2. Ibid. 

  3. Human Rights Watch, République centrafricaine : Les musulmans sont pris au piège dans des enclaves. Les autorités centrafricaines et les Casques bleus devraient permettre des évacuations et améliorer la sécurité, 22 décembre 2014, https://www.hrw.org/fr/news/2014/12/22/republique-centrafricaine-les-musulmans-sont-pris-au-piege-dans-des-enclaves

  4. Entretien avec un responsable du bureau de l’association des éleveurs de la province de l’Ouham-Pendé, Mbaimboum, 24 mai 2020. 

  5. Entretien avec un journaliste centrafricain local, Mpang, 18 avril 2020. 

  6. Pour en savoir plus sur les zaraguinas au Cameroun, voir : Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest, Farmers and herders increasingly targeted as kidnapping for ransom reaches record levels in Cameroon’s Nord region, Bulletin de risque – Numéro 8, GI-TOC, août 2023, https://riskbulletins.globalinitiative.net/wea-obs-008/02-farmers-and-herders-increasingly-targeted-as-kidnapping-for-ransom.html

  7. Entretien avec un journaliste centrafricain local, Mpang, 18 avril 2020. 

  8. Ibid. 

  9. Entretien avec un fonctionnaire de l’AIDSPC, Mbaimboum, 20 avril 2020. 

  10. Entretien avec un responsable du bureau de l’association des éleveurs de la province de l’Ouham-Pendé, Mbaimboum, 24 mai 2020. 

  11. Entretien avec un membre de la Fédération Nationale des Éleveurs Centrafricains, Mbéré, 22 mai 2020. 

  12. Ibid. 

  13. Ibid. 

  14. Entretien avec un responsable du bureau de l’association des éleveurs de la province de l’Ouham-Pendé, Mbaimboum, 24 mai 2020. 

  15. Ibid. 

  16. Ibid. 

  17. Ibid. 

  18. Ibid. 

  19. Entretien avec un groupe d’éleveurs peuls, Mbaimboum, 25 mai 2020. 

  20. Ibid. 

  21. Entretien téléphonique avec un fonctionnaire de la commune de Koui, 10 juin 2020. 

  22. Ibid. 

  23. Ndjoni Sango, RCA : guerre de succession au sein du mouvement 3R après la mort de Sidiki Abbas ?, 7 avril 2021, https://ndjonisango.com/2021/04/07/rca-guerre-de-succession-au-sein-du-mouvement-3r-apres-la-mort-desidiki-abbas/ ; Entretien avec un fonctionnaire du bureau de l’association des éleveurs de la province de l’Ouham-Pendé, Mbaimboum, 24 mai 2020 ; Entretien avec un chef coutumier de la commune d’élevage de Niem-Yelwa, Touboro, 30 septembre 2022. 

  24. Entretien avec un chef coutumier de la commune d’élevage de Niem-Yelwa, Touboro, 30 septembre 2022. 

  25. Entretien avec un journaliste centrafricain local, Mpang, 18 avril 2020. 

  26. Entretien avec un chef coutumier de la commune d’élevage de Niem-Yelwa, Touboro, 30 septembre 2022. 

  27. Nations unies, Lettre datée du 25 juin 2021, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution 2536 (2020) (S/2021/569), 2021, https://reliefweb.int/report/central-african-republic/final-report-panel-experts-central-african-republic-extended-4

  28. Entretien avec un chef coutumier de la commune d’élevage de Niem-Yelwa, Touboro, 30 septembre 2022. 

  29. Ibid. 

  30. Entretien avec un éleveur local centrafricain, Mbéré, 10 mai 2023 ; Entretien avec un journaliste local centrafricain, Mpang, 18 avril 2020 ; Entretien téléphonique avec un responsable de la commune de Koui, 10 juin 2020. 

  31. Entretien avec un chef coutumier de la commune d’élevage de Niem-Yelwa, Touboro, 30 septembre 2022. 

  32. Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest, ISWAP’s extortion racket in northern Cameroon experiences growing backlash from communities, Bulletin de risque, Numéro 7, GI-TOC, avril 2023, https://riskbulletins.globalinitiative.net/wea-obs-007/04-iswaps-extortion-racket-in-northern-cameroon.html