L’après Prigojine : La poursuite de l’engagement mercenaire, militaire et criminel de la Russie en Afrique.
Après la mort dramatique du chef de guerre russe Evgeni Prigojine et de plusieurs de ses lieutenants les plus proches en août, les observateurs internationaux ont surtout discuté de la question de savoir quels individus ou organisations pourraient prendre le contrôle des activités économiques, militaires et criminelles de Prigojine en Afrique.
À la tête du groupe Wagner, Prigojine a créé un empire commercial complexe qui couvrait les économies licites et illicites, échangeant des mercenaires contre l’accès aux ressources naturelles des pays africains et s’associant aux gouvernements de ces derniers. Ces ressources, notamment l’or et les diamants, sont extraites dans le cadre d’opérations contrôlées par Wagner, sécurisées par les forces de Wagner par des moyens souvent brutaux et acheminées clandestinement vers l’étranger.1
Pourtant, si Wagner, tel qu’il a évolué sous la direction charismatique de Prigojine, est unique par l’ampleur et la portée de ses activités, ce n’est pas le seul acteur russe en Afrique à opérer dans la sphère des mercenaires ou la « zone grise ». Différents acteurs prennent des mesures pour combler le vide laissé par Prigojine, notamment d’autres sociétés militaires privées basées en Russie, ainsi que des représentants de l’État russe et des commandants de Wagner qui n’ont pas été impliqués dans l’accident d’avion survenu au mois d’août. D’autres mercenaires et criminels russes pourraient également agir sur le continent, comme en témoignent les activités récentes de l’ancien trafiquant d’armes Viktor Bout, qui s’impose à nouveau comme un acteur économique et politique après avoir été libéré d’une prison américaine dans le cadre d’un échange de prisonniers en 2022.
Si l’attention internationale portée à Wagner est compréhensible compte tenu des récents événements, pour comprendre l’influence de la Russie à l’étranger, il faut regarder au-delà de Wagner et s’intéresser à d’autres SMP, réseaux criminels et fournisseurs d’armes.
Remarque : Ce graphique met à jour les recherches publiées pour la première fois dans notre rapport de février 2023 intitulé « La zone grise : L’engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique ». Pour plus de détails sur les entreprises concernées, veuillez-vous référer au rapport original.
Viktor Bout : un précurseur de Prigojine
Avant son arrestation par la Drug Enforcement Administration des États-Unis en 2008, Viktor Bout était sans doute le trafiquant d’armes le plus prolifique de l’après-guerre froide, ce qui lui a valu le surnom de « marchand de mort ».2 Il dirigeait un réseau de sociétés impliquées dans le trafic d’armes vers 17 pays africains – dont l’Angola, la Sierra Leone, le Liberia et la République démocratique du Congo – ainsi que vers d’autres pays tels que l’Afghanistan.3 Ces entreprises comprenaient des sociétés de fret et des compagnies aériennes qui pouvaient expédier les marchandises de Bout en échange d’un accès aux ressources naturelles.
Bout peut être considéré, à bien des égards, comme l’un des précurseurs de la stratégie du groupe Wagner en Afrique.4 Tout comme Prigojine, Bout s’est enrichi en tant qu’entrepreneur criminel, en se servant d’un réseau d’entreprises complexe et en offrant des ressources militaires russes dans des zones de conflit afin d’accéder aux ressources naturelles. Il était le plus prolifique et le plus connu parmi un certain nombre de grands entrepreneurs criminels russes qui ont émergé en Afrique des vestiges des anciennes institutions militaires et de renseignement soviétiques. À l’époque où Bout était actif, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, bon nombre des réseaux criminels russes opérant en Afrique australe étaient d’« anciens sécurocrates qui étaient passés dans le privé », a déclaré en 2001 à des chercheurs un membre d’une unité d’élite de la police sud-africaine.5
Les enquêteurs américains qui ont travaillé sur le réseau de Bout ont affirmé qu’il était soutenu et promu par l’État. « Il est évident qu’il tissait des liens importants avec les cercles du gouvernement russe », a déclaré Lee Wolosky, un fonctionnaire américain qui a dirigé les enquêtes sur le réseau de Bout sous l’administration Clinton, au Washington Post, en 2022.6
Ces arrangements s’inscrivent dans une tendance plus large selon laquelle le Kremlin aurait utilisé des acteurs criminels à des fins politiques à l’étranger. « Des groupes criminels organisés basés en Russie et présents en Europe ont été utilisés à diverses fins, notamment comme sources d’argent illégal, pour lancer des cyber-attaques, exercer une influence politique, faire du trafic de personnes et de marchandises, et même commettre des assassinats ciblés pour le compte du Kremlin », a déclaré Mark Galeotti, un éminent analyste de la criminalité organisée russe.7 Le groupe Wagner doit être compris dans le cadre de cette tendance à utiliser des acteurs privés criminels et des zones grises à des fins politiques.
La carrière politique et économique actuelle de Bout
De retour en Russie, Bout a repris aujourd’hui une carrière active. Il s’est lancé dans la politique en remportant un siège à l’assemblée régionale d’Ulyanovsk en septembre 2023 au sein d’un parti ultranationaliste.8 Lors de sa campagne, Bout a publiquement démontré ses liens avec le groupe Wagner. Il a été rejoint dans sa campagne par Evgeni Prigojine au début du mois de juin, quelques jours avant la malheureuse mutinerie de Wagner. Selon des rapports locaux, Bout et Prigojine ont visité des usines d’armement et élaboré des plans de modernisation de l’industrie militaire à Ulyanovsk,9 qui est une « zone économique spéciale » au sein de la Russie.
Photo : Image partagée sur une chaîne Telegram liée à Wagner, 13 juin 2023, https://t.me/voenkor_rusvesnaa/4678.
Maxim Shugalei, sociologue russe et allié de longue date de Prigojine, a participé à la campagne de Bout. Shugalei dirige le groupe de réflexion Foundation for National Values Protection (FZNC). Il a été soutenu par Prigojine et a travaillé pour son compte en Libye, au Mali et en République centrafricaine (RCA), en promouvant des récits pro-russes et de la désinformation.10 Après avoir été retenu en otage en Libye, Shugalei est également devenu le héros d’une série de films d’action qui ont glorifié les exploits de Wagner en Afrique et ont été fortement promus par la FZNC, entre autres.11
Prigojine lui-même a comparé Bout à Shugalei en décembre 2022 : lorsque Bout a été libéré par les États-Unis, Prigojine l’a décrit en termes élogieux comme un « idéal d’inébranlabilité » et comme « Shugalei au carré ».12
Photo : Images partagées par Dmitry Grachyov sur la plateforme de médias sociaux VK : https://vk.com/wall814503751_12.
Bout a également développé un nouveau portefeuille d’activités. Il détient 90 % de la société nouvellement enregistrée GK VBA Project, selon les bases de données d’entreprises russes. GK VBA Project détient quant à lui une participation de 49 % dans trois autres entreprises : A-Trade NP, Verax et RusAfro-Impex. Les activités de ces entreprises comprennent le commerce de gros de gaz naturel, de carburant, de machines, d’équipements, d’alimentation, de boissons et de produits du tabac.13
Bout fait toujours l’objet de sanctions américaines en raison de ses antécédents criminels.14 Depuis le milieu des années 1990, les États occidentaux ont de plus en plus recours à des sanctions ciblées en tant qu’outil de politique étrangère pour lutter contre la criminalité transnationale organisée, en se concentrant souvent sur les relations entre les acteurs criminels et les acteurs du conflit.15 C’est le cas de Bout, qui à l’origine a été sanctionné – parallèlement à 30 entreprises et quatre individus associés – en raison de ses liens avec l’ancien Président libérien Charles Ghankay Taylor.16
En vertu des règles américaines en matière de sanctions, toute entité détenue à 50 % ou plus par une personne sanctionnée est considérée comme « bloquée »,17 ce qui signifie que les entreprises répertoriées – dont le projet VBA de Bout ne détient que 49 % – peuvent encore opérer dans le système financier international sans aucune entrave de la part des États-Unis. Aucune information n’est encore disponible quant à la localisation de ces entreprises, et rien ne permet de penser qu’elles se sont livrées aux activités illégales qui ont fait la renommée de Bout.
Toutefois, Shugalei a peut-être fourni quelques indices sur ce que ces entreprises comptent faire. Dans des mises à jour publiées sur sa chaîne Telegram, Shugalei a indiqué avoir discuté avec Bout de projets d’exportation de véhicules utilitaires militaires et d’aéronefs vers l’Afrique.18 Ces deux produits sont fabriqués dans des usines d’Oulianovsk, la nouvelle patrie politique de Bout, et RusAfro-Impex, le nom de l’une des filiales de VBA Project, pourrait vraisemblablement signifier « Import-Export Russie-Afrique ».
Dans une interview accordée au New York Times en septembre 2023, Bout a minimisé la possibilité qu’il vienne à développer à nouveau un portefeuille d’activités en Afrique : « Il [Bout] a ajouté qu’il ne lui restait « plus grand-chose de ses anciens contacts », en particulier en Afrique, où « les régimes changent parfois plus vite que la météo ».19 Pourtant, dans une interview accordée un mois plus tôt au média sud-africain DefenceWeb, Bout a raconté une histoire très différente, affirmant qu’il souhaitait « mettre son expertise à profit » pour développer la coopération économique russe avec l’Afrique et qu’il avait créé de nouvelles sociétés à cette fin.20 Il semble que Bout façonne son récit en fonction de son public, minimisant ses projets d’entreprise auprès d’un journal phare du pays qui l’a chassé et emprisonné pendant des années.
Autres SMP russes suivant le « modèle » Wagner
Bout, Prigojine et Wagner peuvent être considérés comme faisant partie d’un schéma plus large compte tenu de la façon dont l’État russe a soutenu et coopté des entrepreneurs illicites et en zone grise. De même, certaines des autres SMP russes qui pourraient être prêtes à s’immiscer dans les opérations de Wagner en Afrique suivent un schéma et un modèle identiques.
Des commentateurs russes proches de Wagner ont évoqué, après la mort de Prigojine, la possibilité d’une « prise de contrôle » des actifs de Wagner par d’autres SMP russes. Convoy et Redut sont deux SMP qui pourraient s’orienter vers l’usurpation du rôle de Wagner en Afrique. Ces deux organisations présentent des similitudes avec Wagner, car elles sont soutenues par d’éminents hommes d’affaires alliés à Poutine (comme l’était, jusque récemment, Prigojine) et ont des liens avec des services de renseignement russes. En outre, les deux organisations sont dirigées par d’anciens commandants de Wagner.
L’organisation Convoy serait soutenue financièrement par Arkady Rotenberg, un proche associé de Poutine,21 et est dirigée par Konstantin Pikalov, connu sous le nom d’appel « Mazai », qui était un commandant de Wagner en RCA lorsque les trois journalistes russes qui enquêtaient sur le groupe ont été assassinés.22 Pikalov a également joué un rôle important dans les opérations menées par Wagner destinées à perturber l’élection présidentielle de 2018 à Madagascar.23 Fin août, Convoy a commencé à publier des annonces sur Telegram afin de recruter des pilotes pour des opérations menées en Afrique. Un enquêteur du média russe iStories s’est infiltré et a parlé à un recruteur de Convoy, qui a confirmé que ces recrues seraient déployées en Afrique.24
Redut, quant à elle, est dirigée par Antoli Karazi,25 qui serait un ancien chef des services de renseignement de Wagner. Créée pour protéger les actifs de l’éminent homme d’affaires Gennady Timchenko (le financier de Redut) et soutenue par les services de renseignement militaire russes,26 Redut aurait aussi accéléré le recrutement pour des opérations en Afrique depuis la mutinerie de Wagner en juin.27
Wagner et les réseaux qui lui sont associés restent bien entendu actifs, et certaines personnalités de Wagner qui étaient étroitement liées à Prigojine sont toujours en poste. Par exemple, selon le Wall Street Journal, Dmitri Sytii, le chef de file de longue date des opérations politiques et économiques (juridiquement douteuses) de Wagner en RCA, continue de travailler depuis une ancienne résidence présidentielle à Bangui.28 Alexander Ivanov, chef d’une société écran pour les opérations de Wagner en RCA – Communauté des Officiers pour la Sécurité internationale – reste également en poste.29
Perspectives : Engagement militaire et par procuration de la Russie en Afrique
Comme le montre le positionnement apparent de Bout en faveur de la fourniture d’équipements militaires à l’Afrique, le groupe Wagner n’est pas l’unique agent de l’influence russe dans la zone grise du mercenariat. D’autres SMP russes et réseaux Wagner existants tendent également à s’orienter vers l’Afrique. En grattant légèrement sous la surface, on découvre des liens entre Bout, Prigojine, Wagner et les autres SMP russes.
Ces acteurs et mandataires privés – y compris les acteurs criminels – peuvent être considérés comme faisant partie d’un complexe militaro-affairiste plus vaste par le biais duquel la Russie cherche à influencer les événements à l’étranger. Même si Prigojine n’est plus là, les objectifs stratégiques du Kremlin, qui consistent à promouvoir ses intérêts, à déplacer l’influence des pays occidentaux et à extraire des ressources, semblent inchangés.
Notes
-
Julia Stanyard, Thierry Vircoulon et Julian Rademeyer, La zone grise : L’engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique, GI-TOC, février 2023, https://globalinitiative.net/wp-content/uploads/2023/02/HSF-Russie-Re%CC%81sume%CC%81-exe%CC%81cutif.pdf. ↩
-
BBC News, Viktor Bout: Who is the ‘Merchant of Death’?, 18 décembre 2022, https://www.bbc.com/news/world-europe-11036569. ↩
-
Guy Lamb, Viktor Bout: The southern African saga, Institute for Security Studies, 4 novembre 2011, https://issafrica.org/iss-today/who-is-viktor-bout. ↩
-
Julia Stanyard, Thierry Vircoulon et Julian Rademeyer, La zone grise : L’engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique, GI-TOC, février 2023, https://globalinitiative.net/analysis/russia-in-africa/. ↩
-
Jenni Irish et Kevin Qobosheane, Afrique du Sud, Penetrating state and business: Organized crime in southern Africa, 2, 71-135, Institute for Security Studies, 1er octobre 2003, https://issafrica.s3.amazonaws.com/site/uploads/Mono89.pdf. ↩
-
Adam Taylor et Claire Parker, Russia wanted Viktor Bout back, badly. The question is: Why?, The Washington Post, 8 décembre 2022, https://www.washingtonpost.com/world/2022/07/29/victor-bout-gru-sechin/. ↩
-
Mark Galeotti, Crimintern: How the Kremlin uses Russia’s criminal networks in Europe, Conseil européen des relations étrangères, avril 2017, https://ecfr.eu/wp-content/uploads/ECFR208_-_CRIMINTERM_-_HOW_RUSSIAN_ORGANISED_\CRIME_OPERATES_IN_EUROPE02.pdf. ↩
-
Valerie Hopkins, Russia’s ‘Merchant of Death’ is looking to forge a new life in politics, The New York Times, 10 septembre 2023, https://www.nytimes.com/2023/09/10/world/europe/russia-bout-arms-dealing-politics/html. ↩
-
Rapport partagé sur une chaîne Telegram liée à Wagner, 13 septembre 2023, https://t.me/voenkor_rusvesnaa/6680. ↩
-
Pour un profil complet de Shugalei, voir Julia Stanyard, Thierry Vircoulon et Julian Rademeyer, La zone grise : L’engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique, GI-TOC, février 2023, https://globalinitiative.net/wp-content/uploads/2023/02/HSF-Russie-Re%CC%81sume%CC%81-exe%CC%81cutif.pdf. ↩
-
La bande-annonce officielle du film Shugaley, traduite en anglais, est disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=xGIj-C0hx-U. ↩
-
Déclaration publiée sur la chaîne Telegram de Concord, la société de Prigojine qui lui a servi de plateforme publique, le 12 décembre 2022, https://t.me/concordgroup_official/126. ↩
-
Informations collectées par le biais de la base de données SPARK Interfax. ↩
-
Informations disponibles via OFAC Sanctions List Search (recherche dans la liste des sanctions de l’OFAC) : https://sanctionssearch.ofac.treas.gov/Details.aspx?id=8279. ↩
-
Matt Herbert et Lucia Bird Ruiz-Benitez de Lugo, Convergenze zone: The evolution of targeted sanctions usage against organized crime, GI-TOC, septembre 2023, https://globalinitiative.net/analysis/sanctions-organized-crime/. ↩
-
Département américain du Trésor, Treasury designates Viktor Bout’s international arms trafficking network, 26 avril 2005, https://home.treasury.gov/news/press-releases/js2406. ↩
-
Office of Foreign Assets Control (Bureau de contrôle des actifs étrangers aux Etats-Unis, OFAC), Entities owned by blocked persons (50% rule), https://ofac.treasury.gov/faqs/topic/1521#:~:text=According%20to%20OFAC%27s%2050%20Percent,one%20or
%20more%20blocked%20persons. ↩ -
Informations communiquées par Maxim Shugalei sur sa chaîne Telegram, le 31 juillet et le 5 août 2023, https://t.me/max_shugaley/785, https://t.me/max_shugaley/790. ↩
-
Valerie Hopkins, Russia’s ‘Merchant of Death’ is looking to forge a new life in politics, The New York Times, 10 septembre 2023, https://www.nytimes.com/2023/09/10/world/europe/russia-bout-arms-dealing-politics/html. ↩
-
Brett MacDonald, Exclusive: Viktor Bout still has his eye on Africa, DefenceWeb, 22 août 2023, https://www.defenceweb.co.za/featured/exclusive-viktor-bout-still-has-his-eye-on-africa/. ↩
-
Dossier Center, Cossacks, elf et Arkady Rotenberg – How the Convoy PMC works and who finances it, 14 août 2023, https://dossier.center/konvoy/. ↩
-
Roland Oliphant, Inside ambitious mercenary outfit Redut, the Wagner rival linked to the Russian spy services, The Telegraph, 24 août 2023, https://www.telegraph.co.uk/world-news/2023/08/24/redut-russia-yevgeny-prigozhin-plane-crash-rival/. ↩
-
The Insider, Mazai is Africa’s Wagner. Who runs Prigozhin’s business on the Black Continent, 14 août 2020, https://theins.ru/en/politics/253779. ↩
-
iStories, Накануне гибели Пригожина Минобороны начало набор бойцов в Африку через свои ЧВК, выяснили «Важные истории», 23 août 2023, https://storage.googleapis.com/istories/news/2023/08/23/nakanune-gibeli-prigozhina-minoboroni-nachalo-nabor-boitsov-v-afriku-cherez-svoi-chvk-viyasnili-vazhnie-istorii/index.html. ↩
-
The Insider, Best of enemies: Wagner chief Prigozhin’s feud with defense minister to blow up in his face, 12 mai 2023, https://theins.ru/en/politics/261697. ↩
-
Commission des affaires étrangères de la Chambre des communes britannique, Guns for gold: The Wagner network exposed, juillet 2023, https://committees.parliament.uk/publications/41073/documents/200048/default/. ↩
-
Rob Hastings, Wagner mercenaries could be absorbed by arch rival Redut and slip into the shadows after Prigozhin’s death, 26 août 2023, https://inews.co.uk/news/world/wagner-mercenaries-rival-redut-prigozhin-death-2573376; AP News, Russia’s Wagner mercenaries face uncertainty after the presumed death of their leader in plane crash, 26 août 2023, https://apnews.com/article/russia-putin-prigozhin-wagner-africa-belarus-e37f03e7fbb6baf36af0d4fb345deabe. ↩
-
Benoit Faucon, The elusive figure running Wagner’s embattled empire of gold and diamonds, Wall Street Journal, 21 septembre 2023, https://www.wsj.com/world/africa/wagner-africa-sytii-prigozhin-gold-12a45769?st=4rqy45ocfhw2f0t. ↩
-
Ivanov continue de faire des déclarations publiques dans le cadre desquelles il critique les dirigeants politiques russes pour avoir « saboté » les réalisations de Prigojine qui ont permis à la Russie de faire des percées en Afrique, sur un ton qui rappelle les diatribes que Prigojine lui-même avait l’habitude de publier sur Telegram dans les mois qui ont précédé sa mort. Voir, par exemple, ce message partagé sur la chaîne Telegram de COSI, le 22 septembre 2023, https://t.me/officersunion/473. ↩