Les agriculteurs et les éleveurs de plus en plus pris pour cible dans un contexte d’enlèvements contre rançon record dans la région Nord du Cameroun.

Le 17 mai 2023, aux alentours de minuit, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans le village de Lagoye, dans le nord du Cameroun, et ont enlevé Babana, un agriculteur de 52 ans.1 Ses ravisseurs ont exigé une rançon de 15 millions de FCFA (environ 22 660 euros). Après que sa famille a payé la rançon, il a été libéré, après avoir passé près de deux semaines en captivité. Le calvaire de Babana n’est qu’un exemple d’enlèvement parmi tant d’autres à Touboro, le district du Mayo-Rey, département le plus à l’est de la région Nord, dans lequel se trouve Lagoye. Touboro n’est cependant pas un cas unique. Depuis 2020, dans la région Nord du pays, en particulier dans les départements du Mayo-Rey et du Bénoué, le nombre d’individus enlevés a considérablement augmenté (voir figure 1).

En janvier 2023, un nombre record de 46 prises d’otages ont été signalées en deux jours dans la région Nord du Cameroun.2 Au vu du nombre de personnes enlevées au cours des cinq premiers mois de 2023 (voir figure 2), il est probable que les chiffres de cette année dépassent ceux de l’année dernière. Bien que la région Extrême-Nord du pays soit confrontée à une menace extrémiste violente émanant des deux principales factions de Boko Haram, de la province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique et de Jama’tu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad (Personnes engagées dans la propagation des enseignements du Prophète et dans le Jihad),3 la menace dans la région Nord est d’une nature différente. Les habitants y sont la cible d’un ensemble varié d’acteurs criminels désireux d’exploiter le potentiel de profit substantiel qu’offrent les enlèvements contre rançon.

Bien que la principale source de financement de ces acteurs criminels, connus sous le nom de zarginas, ait été d’opérer en tant que coupeurs de route, puis voleurs de bétail, une combinaison de facteurs les a amenés à se diversifier de plus en plus dans l’enlèvement contre rançon.4 Si les opérations militaires contre les zarginas ont permis d’améliorer l’égèrement la situation dans la région Nord en 2022, l’histoire de la criminalité dans le nord du Cameroun laisse supposer que la pression militaire pourrait simplement déplacer géographiquement la violence ou favoriser la transformation de la dynamique criminelle de la région. La recrudescence de la violence en République démocratique du Congo depuis la mi-2022, le développement de factions rebelles dans le sud-ouest du Tchad, la montée de la violence communautaire au Cameroun et le contexte sécuritaire instable au Soudan contribuent tous, à des degrés divers, à la dissémination des armes et au renforcement des activités criminelles, et ne feront qu’aggraver la situation au Cameroun.5

Des coupeurs de route aux voleurs de bétail en passant par les ravisseurs

Le phénomène des zaraguinas est apparu en République centrafricaine (RCA) dans les années 1980.6 La prolifération de soldats et de mercenaires démobilisés ou insoumis dans le contexte des diverses crises sécuritaires en RCA, au Tchad et au Soudan a apporté la force du nombre – et des armes – aux zarginas. Cela leur a permis d’acquérir un haut degré de professionnalisme et favorisé leur expansion dans le nord du Cameroun du fait notamment de la porosité des frontières et des possibilités économiques accrues offertes par un secteur de l’élevage prédominant dans la région.7 Les bandits, connus pour leur violence impitoyable, tendaient des embuscades aux personnes qui se rendaient sur les marchés aux bestiaux ou en revenaient avec de grosses sommes d’argent, en coupant la circulation sur les routes à l’aide de troncs d’arbres.8

Illustration de l’importance de la rançon versée aux preneurs d’otages dans le nord du Cameroun en 2007.

Photo : L’œil du Sahel n° 293, 23 juin 2008.

Les réponses désordonnées (et donc largement infructueuses) apportées par les autorités camerounaises, centrafricaines et tchadiennes au phénomène zargina ont permis l’émergence d’une autre menace : le vol de bétail.9 La présence de grands marchés aux bestiaux dans les régions frontalières des autres pays du bassin du lac Tchad (Nigéria, Niger et Tchad) a été l’un des principaux facteurs de vol de bétail au Cameroun, car ces marchés permettent d’écouler rapidement les animaux volés. Le bétail volé était acheminé clandestinement par des réseaux à travers les frontières notoirement poreuses de la région vers les consommateurs du Nigéria, du Tchad et de la République centrafricaine, et de ces pays vers le Cameroun.

Au début des années 2000, les forces armées camerounaises ont pris des mesures pour mettre fin aux fréquentes embuscades routières et aux vols de bétail à grande échelle, en multipliant notamment les barrages routiers et les points de contrôle. Elles ont également fourni des escortes militaires aux éleveurs le long des couloirs de transhumance qui mènent vers le sud et le nord-est du Cameroun et du Tchad, par exemple, ainsi qu’aux groupes de commerçants qui se rendent sur les marchés aux bestiaux ou en reviennent. Le vol de bétail étant devenu une activité de plus en plus compliquée pour les acteurs criminels, ceux-ci ont commencé à se tourner vers l’enlèvement contre rançon.10 Prendre des gens en otage est bien plus simple que de voler du bétail, car il est plus facile de pénétrer dans les villages sans se faire remarquer. Cela peut se faire de nuit et il est plus simple de se cacher.

En 2003, les enlèvements contre rançon étaient devenus un motif de préoccupation majeur pour les décideurs politiques et les services de sécurité camerounais. Aujourd’hui, l’industrie des enlèvements contre rançon génère environ 1 milliard de FCFA (autour de 1,5 million d’euros) par an dans le nord du Cameroun, selon les médias locaux et les organisations issues de la société civile. Elle est devenue la principale menace pour la sécurité dans la région Nord.11

Les enlèvements violents s’intensifient

La capacité de violence et le caractère impitoyable des auteurs d’enlèvements dans le nord du Cameroun ne doivent pas être sous-estimés. Bénoué est le département du Nord qui compte le deuxième plus grand nombre d’individus enlevés depuis 2019, après Mayo-Rey.12 Le 13 mars 2023, des terres agricoles appartenant à deux agro-pasteurs dans le district de Bibémi (Bénoué) ont été prises pour cible par six hommes armés. Les assaillants ont pris trois enfants en otage. Sept jours plus tard, les enfants ont été brutalement exécutés, les familles n’ayant pas payé la rançon, fixée par les ravisseurs à 18 millions de FCFA (environ 27 000 euros).13 Quelques semaines plus tard, à l’aube du 3 avril, dans la ville de Tchéboa, un jeune homme de 18 ans a été enlevé par des hommes armés non identifiés, qui ont exigé une rançon de 10 millions de FCFA (environ 15 200 euros).14

En 2020, les enlèvements contre rançon ont augmenté dans le département du Mayo-Rey, qui borde le Tchad et la RCA (voir figure 2). Cette évolution est parallèle à la reprise des violences en RCA. Fin 2022, le nombre de personnes enlevées dans le Mayo-Rey avait presque doublé par rapport à 2019 après trois années de hausses annuelles consécutives, passant de 103 à 194.15

Nombre de personnes enlevées dans la région Nord du Cameroun, par département, 2019–2023.

Figure 2 Nombre de personnes enlevées dans la région Nord du Cameroun, par département, 2019–2023.

Les données pour 2023 sont arrêtées à la fin du mois de mai.

Le Mayo-Rey est riche en pâturages, ce qui attire des éleveurs d’autres régions du Cameroun et des pays voisins. Ces éleveurs comptent cependant parmi les personnes les plus ciblées par les ravisseurs étant donné le caractère lucratif du marché du bétail dans la région. En février 2023, Mal Oumarou, un éleveur vivant à Madingring, dans le Mayo-Rey, a été pris en otage et ses ravisseurs ont exigé une rançon de 20 millions de FCFA (environ 30 500 €).16

Un riche négociant en bétail basé à Touboro a payé plus de 30 millions de FCFA (environ 46 000 €) après l’enlèvement de son fils en juin 2020. Avant de payer la rançon, il a signalé l’enlèvement à un représentant local des forces de l’ordre. En vain. « Les preneurs d’otages m’ont appelé et m’ont répété mot pour mot ce que j’avais dit au [représentant] », a-t-il déclaré. « J’ai alors compris que j’étais pris au piège et je les ai payés pour qu’ils ne le tuent pas ».17

Les exemples de complicité entre preneurs d’otages et forces de l’ordre sont nombreux dans le nord du Cameroun. Par conséquent, il y a une forte réticence à signaler les cas d’enlèvement aux autorités. L’implication présumée des forces de l’ordre locales est également considérée comme un facteur clé de l’augmentation du nombre d’enlèvements depuis 2020. S’il y a toujours eu un certain degré de collaboration, les observateurs proches estiment qu’elle est nettement plus flagrante aujourd’hui.18

Toutefois, la collusion présumée entre les criminels et les autorités locales n’est pas la seule raison pour laquelle les familles des victimes d’enlèvement s’abstiennent dans une large mesure de se manifester. Les familles des personnes enlevées contre rançon précisent en effet que les ravisseurs menacent de tuer les otages si elles contactent les forces de sécurité et de défense. Les familles sont donc contraintes de garder le silence et de négocier directement avec les criminels, sous peine de représailles. « Qui va laisser sa mère, sa femme, son père ou ses enfants aux mains d’un criminel sous prétexte qu’il ne sert à rien de payer la rançon parce qu’ils ne seront jamais libérés ? Ma mère a été libérée après le versement d’une rançon de 17 millions de FCFA (26 000 €) », a déclaré un agriculteur de Touboro dont la mère a été enlevée en mars 2023.19

Bien qu’un nombre apparemment disproportionné d’entre eux aient lieu à Touboro, les enlèvements se produisent un peu partout dans la région Nord. Les auteurs de ces crimes capturent des individus en leur tendant des embuscades sur le bord des routes ou en faisant des incursions nocturnes dans les maisons des villageois. Les enlèvements sont si fréquents que même les centres-villes ne sont pas sûrs. Comme le rapporte un habitant de Touboro, « les centres-villes étaient autrefois épargnés [par les enlèvements] et servaient donc de refuge aux personnes fuyant les villages, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, nous vivons dans la crainte ».20

Date Cible Lieu Département Rançon
Août 2016 Producteur de coton Bitou (Touboro) Mayo-Rey 100 millions FCFA

(150 000 €)
Juin 2017 Boucher Touboro Mayo-Rey 40 millions FCFA

(61 000 €)
Juin 2020 Fils d'un négociant en bétail Touboro Mayo-Rey 30 millions FCFA

(46 000 €)
Octobre 2020 Enfants d'un agriculteur Madjolé Bénoué 15 millions FCFA

(22 660 €)
Février 2023 Éleveur Madingring Mayo-Rey 20 millions FCFA

(30 500 €)
Février 2023 Producteur de coton Laodjougoy Mayo-Rey 6 millions FCFA

(9 100 €)
Mars 2023 Mère d’un éleveur Touboro Mayo-Rey 17 millions FCFA

(26 000 €)
Mars 2023 Enfants d'un agriculteur Laodjougoy Mayo-Rey 18 millions FCFA

(27 000 €)
Avril 2023 Agriculteur Tchéboa Bénoué 10 millions FCFA

(15 200 €)
Mai 2023 Agriculteur Lagoye (Touboro) Mayo-Rey 15 millions FCFA

(22 660 €)

Figure 3 Quelques cas d’enlèvements dans la région Nord du Cameroun, 2016–2023.

Note: Il n’a pas été possible de collecter systématiquement des données sur le montant des rançons versées. Selon certaines sources, les rançons seraient comprises entre 10 et 30 millions de francs CFA (15 000 et 45 000 €), mais le montant exigé par les preneurs d’otages est très irrégulier et varie considérablement en fonction de la capacité de paiement de la personne ciblée.

Alors qu’ils visaient initialement les éleveurs de bétail, les ravisseurs ont, depuis 2019 environ, élargi leurs cibles aux agriculteurs, compte tenu de la prospérité de bon nombre d’entre eux, et en particulier des producteurs de coton.21 En février 2023, un producteur de coton nommé Vakama a été enlevé à Laodjougoy, un petit village situé à 50 kilomètres au sud de Madingring, dans le département du Mayo-Rey. Il a été libéré six jours plus tard, après que sa famille a payé la rançon de 6 millions de FCFA exigée (environ 9 100 euros).22

Aujourd’hui, par crainte d’être enlevés ou assassinés, des milliers d’éleveurs et leurs familles ont vendu leur bétail et sont partis s’installer ailleurs. D’autres ont complètement changé de métier, embrassant de nouvelles professions dans le transport et le commerce de denrées alimentaires de base, par exemple, des secteurs bien moins lucratifs que celui de l’élevage.23

La prolifération des enlèvements contre rançon a ainsi contribué à une dislocation progressive de l’économie rurale, dans la région Nord mais aussi plus largement dans le nord du Cameroun, soutenue par l’abandon des zones rurales au profit des centres-villes, qui restent relativement plus stables, même s’ils ne sont pas totalement sûrs. En raison des conditions de vie plus difficiles auxquelles ces villageois sont confrontés dans les zones urbaines, ils sont souvent contraints, pour survivre, de recourir à la criminalité, qu’il s’agisse de délits mineurs comme le vol à la tire, de cambriolages ou même d’agressions physiques. Cet exode rural a non seulement renforcé la hausse du coût de la vie dans les grandes villes, mais a également contribué au développement de l’insécurité urbaine.

Le rôle des opérations militaires

Malgré l’aggravation du phénomène, la lutte contre les enlèvements contre rançon dans le nord du Cameroun a connu quelques succès, avec deux opérations militaires menées en 2022. Entre le 25 avril et le 30 mai 2022, suite à une recrudescence des enlèvements à Touboro, les autorités ont lancé l’opération « Clean Touboro 1 ». Composée de 300 membres du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), une unité d’élite des forces armées camerounaises créée pour faire face à la menace du terrorisme et des groupes armés, l’opération Clean Touboro 1 a permis de lutter contre les enlèvements, en délogeant les acteurs criminels de la zone nord du district. Après avoir repoussé les criminels vers le sud, le BIR a lancé l’opération Clean Touboro 2 du 15 juin au 20 juillet 2022. Selon des sources du BIR, les deux opérations ont permis la libération de 18 otages, l’arrestation de 27 suspects, l’assassinat de quatre acteurs criminels présumés et la saisie d’un large éventail d’armes et de munitions, entre autres équipements.24

Pour répondre spécifiquement aux enlèvements d’agriculteurs, en particulier ceux de l’industrie du coton, les autorités ont mené l’opération « Safe Harvest » entre septembre et novembre 2022, de façon à coïncider avec la période des récoltes. Bien que les 21 unités du BIR du Nord aient participé à l’opération, celle-ci s’est concentrée principalement dans le Mayo-Rey, en raison de son statut de principale zone de récolte du coton. Grâce à cette opération, les agriculteurs de la région ont pu bénéficier d’une certaine sécurité lors de leurs récoltes. Comme l’a déclaré le président d’un groupe local de producteurs de coton dans le Mayo-Rey, « l’année dernière, nous avons enfin pu récolter et vendre notre coton sans qu’un agriculteur ou un membre de sa famille ne soit kidnappé ».25

Malgré ces progrès, les enlèvements contre rançon restent une menace majeure pour la sécurité dans une grande partie de la région Nord du Cameroun. Si les réponses initiales du gouvernement aux coupeurs de route ont été relativement efficaces, elles ont précipité un effet de déplacement, la répression accrue des forces de l’ordre et des services de sécurité dans la région favorisant l’émergence d’une autre forme de criminalité. Cela soulève des questions sur les limites des approches sécuritaires vis-à-vis d’activités économiques illicites telles que les enlèvements contre rançon et souligne la nécessité d’accompagner ces réponses de stratégies alternatives qui s’attaquent aux facteurs d’insécurité.

Notes

  1. Le nom de la victime a été modifié pour protéger son identité. Entretien avec un agent des services de renseignement du 4e bataillon d’intervention rapide, Garoua, juin 2023. 

  2. Entretien avec un journaliste local, Garoua, février 2023. 

  3. Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest, Le racket organisé par l’ISWAP dans le nord du Cameroun fait l’objet d’un rejet croissant par les communautés, Bulletin de risque, Numéro 7, GI-TOC, avril 2023, https://riskbulletins.globalinitiative.net/wea-obs-007/fr/04-iswaps-extortion-racket-in-northern-cameroon.html

  4. Le terme « zargina » pourrait trouver son origine dans le mot arabe tchadien zarâg (tissu indigo), qui fait référence au bleu « utilisé pour marquer le visage des voleurs pris en flagrant délit sur les marchés ». Voir International Crisis Group, Armed groups in the Central African Republic, Central African Republic: The roots of violence (2015), 2–15 ; et Christian Seignobos, Le phénomène zargina dans le nord du Cameroun. La crise des sociétés pastorales mbororo, Afrique contemporaine, 239, 3 (2011), 35–59. 

  5. DW, Le pouvoir tchadien de nouveau menacé depuis le sud du pays, 24 janvier 2023, https://www.dw.com/fr/le-pouvoir-tchadien-de-nouveau-menac%C3%A9-depuis-le-sud/a-64495244

  6. International Crisis Group, Armed groups in the Central African Republic, Central African Republic: The roots of violence (2015), 2–15. 

  7. Depuis leur émergence dans les années 1980, les zaraguinas regroupent des profils différents, notamment des anciens soldats de la RCA, du Tchad, du Soudan et du Cameroun, des mercenaires de groupes rebelles opérant dans la région, des anciens bergers à qui l’ont a dérobé le bétail et des jeunes opportunistes et mécontents. Entretien avec un agent des services de renseignement de l’armée, Garoua, juin 2022. Voir également International Crisis Group, Armed groups in the Central African Republic, Central African Republic : The roots of violence (2015), 2–15. Pour un aperçu détaillé du phénomène zaraguina dans le nord du Cameroun, voir Christian Seignobos, Le phénomène zarguina dans le nord du Cameroun : Coupeurs de route et prises d’otages, la crise des sociétés pastorales mbororo, Afrique Contemporaine, 3 (2011), 239, 35–59. 

  8. Entretien avec un agent des services de renseignement de l’armée, Garoua, juin 2022. 

  9. Entretien avec un journaliste local, Garoua, février 2023. 

  10. Entretien avec un journaliste local, Garoua, avril 2023. 

  11. Le nord du Cameroun comprend les trois régions les plus septentrionales du pays : l’Extrême-Nord, le Nord et l’Adamaoua. Entretien avec un membre de la société civile, Garoua, avril 2023. 

  12. Données fournies par des sources au sein des services de sécurité camerounais. 

  13. Entretien avec un officier du 4e bataillon d’intervention rapide, Garoua, avril 2023. 

  14. Ibid. 

  15. Données fournies par des sources au sein des services de sécurité camerounais. 

  16. Entretien avec un officier du 4e bataillon d’intervention rapide, Garoua, avril 2023. L’otage a été libéré après l’intervention du bataillon d’intervention rapide. 

  17. Entretien avec un éleveur local, Touboro, juin 2020. 

  18. Entretien avec un officier du 4e bataillon d’intervention rapide, Garoua, avril 2023. Ce point de vue est également partagé par d’autres, notamment par des journalistes locaux qui traitent des questions de sécurité dans le nord du Cameroun. 

  19. Entretien avec un agriculteur local, Touboro, mai 2023. Les autorités camerounaises interdisent formellement le paiement de rançons, car elles estiment qu’il encourage les activités criminelles et permet aux criminels d’acheter des armes. 

  20. Entretien avec un résidant local, Touboro, mai 2023. 

  21. Le Mayo-Rey est une importante zone de culture du coton. Elle fournit des ressources à la société de développement du secteur du coton, la SODECOTON, l’une des industries les plus importantes du nord du Cameroun. L’industrie du coton a fait l’objet d’une réforme importante qui lui a permis de décoller à partir de 2019. 

  22. Entretien avec un journaliste local, Garoua, avril 2023. 

  23. Ibid. 

  24. Entretien avec un officier du 4e bataillon d’intervention rapide, Garoua, avril 2023. 

  25. Entretien avec le président du groupe d’initiative commune des producteurs de coton, Touboro, juin 2023.