Avec le renforcement de la mainmise d’un groupe armé non étatique sur les ressources dans l’ouest de la République centrafricaine (RCA), une intensification des violences est à craindre.
Après la mort de l’ancien leader du groupe rebelle 3R, Bi Sidi Souleymane, en mars 2021, un certain « Général Bobbo », frère du chef des services secrets intérieurs tchadiens d’après certaines informations,1 a pris la tête d’une nouvelle itération du groupe armée de RCA. Le groupe, qui trouve son origine dans le conflit ethnique ayant suivi le coup d’État de 2013 en RCA,2 a été formé en 2015 pour protéger les éleveurs peuls musulmans des représailles des anti-balaka. Sous la direction du général Bobbo, les experts estiment que le groupe est à présent davantage résolu à profiter de différentes formes de génération de revenus illicites, en ayant recours à la violence, qu’à poursuivre des objectifs idéologiques.3
Le lucratif commerce de bétail reste au cœur de l’activité économique et criminelle du 3R, en effet ce commerce tourne autour du contrôle de vastes portions de territoire utilisées pour la transhumance et la taxation du secteur bovin. Toutefois, le groupe a commencé plus récemment à exploiter les ressources aurifères du pays principalement via des systèmes de taxation, diversifiant ainsi ses sources de revenus.4
Depuis juillet 2020, le 3R aurait aussi commencé à utiliser des engins explosifs improvisés (EEI).5 De nombreux incidents violents ont été enregistrés depuis le début de l’année 2021 (voir Figure 4), causant des ravages parmi les adversaires du groupe, y compris des mercenaires russes, et harcelant la population civile,6 qui reste victime dans un contexte complexe où les forces étatiques, des mercenaires étrangers et des réseaux rebelles criminels se disputent le contrôle des ressources de la RCA.
Le 3R est militairement actif le long de larges portions de la frontière avec le Cameroun voisin,7 un territoire qu’il défend avec acharnement en menant des attaques contre les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés russes. La Russie a commencé à étendre son influence en 2017 après avoir reçu des demandes d’aide de la part des FACA et une société militaire privée russe, le groupe Wagner, qui aurait des liens avec le gouvernement russe, est actuellement en opération en RCA.8 Le gouvernement russe nie être lié au groupe Wagner.9
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Source : ACLED
L’évolution d’un groupe violent
L’économie animale, l’activité principale des éleveurs peuls, est depuis longtemps l’une des sources de revenus clés du 3R. Les couloirs de transhumance utilisés par les gardiens de troupeaux sont nombreux en RCA et des groupes armés sont impliqués dans une guerre de territoire pour contrôler la taxation de ce commerce lucratif. Avant la crise de 2013 en RCA, le secteur animal représentait 15 % de l’économie du pays.10 Cependant, il joue aujourd’hui un rôle majeur dans le financement illicite des groupes armés, y compris du 3R, grâce soit à la taxation du bétail, soit à la possession et au commerce de ce dernier.11
Le groupe impose un pourcentage à chaque étape de la chaîne de valeur : les impôts sont levés sur les éleveurs du Cameroun et du Tchad, ainsi que sur ceux de RCA, pour permettre à leurs troupeaux d’accéder pendant trois mois aux pâturages saisonniers sur le territoire du groupe. Des impôts sont également levés sur les ventes de bétail, le transport, les camions et les étals des marchés, ainsi que sur d’autres produits aléatoires.12
Dans son rapport de décembre 2018, le groupe d’experts du Comité des sanctions des Nations unies en RCA a déclaré que ‘[…] l’influence des groupes armés sur l’économie animale est telle que les activités légales et illégales sont à présent totalement imbriquées. Tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement, qu’il s’agisse des gardiens de troupeaux, des négociants, des transporteurs ou des agents du gouvernement, n’ont d’autre choix que de coopérer avec les groupes armés et de contribuer à leur financement, au moins indirectement.’13
Bien que la RCA soit connue depuis longtemps pour ses gisements de diamants, le secteur de l’extraction aurifère a pris une importance considérable ces dernières années, surtout dans l’ouest du pays où se trouvent un grand nombre de zones aurifères. Le 3R est actif sur ce territoire et le secteur de l’extraction minière d’or est devenu une autre source majeure de revenus pour le groupe.14
L’or extrait artisanalement dans l’ouest de la RCA est en grande partie introduit clandestinement au Cameroun, surtout via la petite ville frontalière de Garoua-Boulaï. À partir de là, le métal jaune est habituellement passé en contrebande jusqu’à Yaoundé ou Douala pour être exporté, principalement vers Dubaï. De l’or serait également passé en contrebande, dans une moindre mesure, par la route jusqu’au Nigeria et dans toute la sous-région.15
Selon des experts de l’Organisation des Nations unies (ONU), le 3R n’a pas le même niveau d’expertise concernant les marchés des ressources minérales que d’autres groupes armés non étatiques, comme l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC).16 Par conséquent, d’après certaines informations, leur activité se limiterait à collecter les paiements auprès des mineurs en échange de la garantie de la sécurité sur les sites miniers, au lieu d’une implication directe dans l’extraction minière ou le commerce de l’or.17 Cependant, des témoignages indiquant que les réseaux nigériens achetaient de l’or à l’ancien leader du 3R à Bossangoa, une ville du nord-ouest proche du territoire contrôlé par le groupe armé, pourraient suggérer que le 3R commence à jouer un rôle d’intermédiaire dans la chaîne d’approvisionnement de l’or. 18
La présence du 3R dans les préfectures occidentales d’Ouham-Pendé et Nana-Mambéré, et la récente expansion dans la préfecture de Mambéré-Kadéï, a un impact négatif sur la capacité des communautés locales à tirer un moyen d’existence du secteur de l’extraction aurifère, dont elles dépendent. L’insécurité et la taxation limitent la capacité des communautés locales à accéder aux sites miniers et à se déplacer dans la région, et ont pour effet de réduire le revenu des mineurs. Des mineurs auraient fui plusieurs sites miniers depuis janvier 2021.19 Ce dérangement des populations locales a considérablement été accentué depuis le début de l’année 2021 par le déploiement croissant d’EEI par le groupe, qui ont tué à la fois des combattants armés et des civiles. D’après un reportage de la BBC, environ 1 000 personnes ont été contraintes de quitter leur village dans la région de Nana-Mambéré, limitrophe du Cameroun, après qu’un engin y a explosé en mai 2021.20
Source : ACLED
Il existe de bonnes raisons de penser que des acteurs russes pourraient aussi tenter de prendre le contrôle de l’industrie des minéraux en RCA.21 La Russie a pris des mesures claires pour s’impliquer davantage dans le commerce des diamants du pays et le développer,22 tandis que les inquiétudes se multiplient quant à l’influence des intérêts russes sur les propositions de lois minières23 et à l’attribution de droits miniers controversés à des sociétés russes.24 La présence d’acteurs russes dans le pays soulève d’autres questions concernant leur intérêt pour les ressources minérales de la RCA, notamment pour l’or. Cette présence peut également influencer directement les interactions entre le 3R et les forces étatiques et leurs alliés russes, dans la mesure où les groupes se disputent le contrôle des ressources aurifères dans l’ouest de la RCA.
Une machine bien huilée
© Reuters
Le 3R a une structure de commandement mieux définie que d’autres groupes rebelles dans le pays. Selon des experts internationaux qui suivent de près le 3R, le commandement du groupe a pris soin de ne pas laisser les leaders rester trop longtemps au même poste afin d’empêcher que des individus ne deviennent de puissants « barons ». En outre, selon les observateurs internationaux, certaines des armes utilisées par le groupe sont numérotées et immatriculées, ce qui indique des niveaux d’organisation plus élevés que ce qui est normalement constaté parmi les groupes armés dans la région.25
L’accès du 3R à des sources de revenus considérables liées à leurs activités criminelles se reflète dans le matériel dont dispose le groupe : ses pick-ups sont en bon état et ses combattants bien armés, avec un arsenal incluant des kalachnikovs, des lance-roquettes, des grenades et des mitrailleuses lourdes (d’après des acteurs de la sécurité travaillant dans le pays).26 Selon certaines informations, d’autres groupes armés seraient envieux des vêtements et du traitement dont bénéficient les combattants du 3R.27
Changements de leaders et d’alliés régionaux
À la tête du 3R se trouve le général Sembé Bobbo, qui a récemment succédé à Bi Sidi Souleymane. Souleymane avait été visé par des sanctions du ministère des Finances américain et du Comité des sanctions des Nations unies en 2020, étant accusé de mener un groupe armé responsable d’avoir ‘tué, torturé, violé et déplacé des milliers de personnes depuis 2015’.28 Souleymane est mort en mars 2021 d’une blessure reçue au combat en novembre 2020.29 Selon des experts en sécurité de différentes organisations internationales, des luttes internes pour sa succession ont finalement mené Bobbo à le remplacer.30
Bobbo serait le frère d’un ancien seigneur de guerre tchadien peul, Baba Laddé,31 dont les crimes en RCA commis à la tête d’un groupe rebelle tchadien peul lui ont valu une peine de huit ans de prison au Tchad. En octobre 2021, Baba Laddé a été nommé directeur du service de renseignement intérieur tchadien par Mahamat Idriss Déby, fils d’Idriss Déby (et actuellement président de fait du Tchad, en tant que président du conseil militaire de transition).32
Il n’est pas clair si les deux frères sont proches ou non, ou si leur relation affectera la stratégie ou les actions du 3R à l’avenir. Ce changement de leadership pourrait toutefois renforcer les liens informels de la RCA avec ses voisins, en particulier le Tchad, renforçant ainsi les relations régionales déjà existantes du groupe.
Des alliances avec des acteurs au Cameroun et au Tchad jouent également un rôle clé dans les stratégies de financement du groupe.33 Différents membres haut placés de l’armée tchadienne, qui possèdent du bétail et investissent dans des têtes, auraient des liens commerciaux avec des éléments du 3R. Le groupe se procurerait également certaines de ses armes au Tchad auprès d’officiers à N’Djaména.34 Selon des experts de l’ONU, le Tchad tolère le 3R tant qu’il n’apporte pas sa protection à des dissidents tchadiens.
Perspectives d’avenir
La concurrence entre groupes armés pour s’emparer des revenus a engendré de la violence, car ils luttent pour le contrôle du territoire, des diamants et de l’or en RCA.35 L’armée centrafricaine et ses alliés russes ont réussi à repousser les acteurs armés non étatiques de la plupart des villes principales du pays, mais les groupes rebelles continuent de mener une guérilla depuis les zones de brousse et le Tchad. Pendant ce temps, des épisodes de violence et des affrontements continuent de se produire à travers le pays. La prochaine saison sèche, qui s’étend généralement de décembre à avril et est davantage favorable aux offensives des groupes armés, pourrait voir le 3R gagner du terrain.
À ce jour, les négociations de paix entre la Coalition des patriotes pour le changement, un groupe de coordination d’acteurs armés non étatiques incluant le 3R, et le gouvernement de Bangui ont fait peu de progrès, et les violences devraient se poursuivre. Dans le nord-ouest et l’ouest de la RCA, les efforts des groupes criminels pour générer des sources de revenus via la taxation des économies informelles et la prédation continueront très certainement d’engendrer de l’insécurité. Avec un nouveau leader à la tête du 3R, qui semble être davantage motivé par l’argent que guidé par une idéologie,36 et la présence de forces russes dans la région, lorgnant probablement sur ses richesses en ressources naturelles, le conflit risque de se poursuivre et de s’aggraver à mesure que les différents acteurs en quête de revenus cherchent à contrôler et à exploiter le territoire et les minéraux. L’utilisation croissante d’EEI par le 3R ne fait qu’exacerber ces risques. De ce fait, les revenus illicites tirés du bétail et de l’or devront à l’avenir être pris en compte dans les pourparlers de paix pour espérer une amélioration.
Notes
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Entretiens avec des experts de l’ONU, octobre 2021. ↩
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Les combattants de la Seleka, une coalition de groupes armés principalement musulmans, a lancé une offensive contre le gouvernement centrafricain en décembre 2012, et réalisé un coup d’État en mars 2013. En réponse à la violence des forces de la Seleka, des coalitions « anti-balaka » de combattants chrétiens se sont formées pour effectuer des représailles contre les combattants de la Seleka. En septembre 2013, les forces anti-balaka commencent à effectuer de vastes attaques en représailles contre des civils principalement musulmans, déplaçant ainsi des dizaines de milliers de personnes vers les zones contrôlées par la Seleka dans le nord du pays. Les forces de la Seleka ont été dissoutes par le gouvernement peu après le début des représailles, mais de nombreux anciens membres de cette coalition ont commencé à commettre des contre-attaques, plongeant la RCA dans un état de chaos et de violence, puis dans une crise humanitaire. Voir Council on Foreign Relations, Violence in the Central African Republic (Violence en République centrafricaine), Global Conflict Tracker, https://www.cfr.org/global-conflict-tracker/conflict/violence-central-african-republic. ↩
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Entretien avec un expert international de la RCA, octobre 2021. ↩
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Entretiens avec des experts de l’ONU et du pays, septembre et octobre 2021. ↩
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Lettre datée du 25 juin 2021, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution 2536 (2020), 25 juin 2021, https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/Final%20report%20of%20the%20Panel%20of%20Experts%20on
%20the%20Central%20African%20Republic%20extended%20pursuant%20to%20Security%20Council%20
resolution%202536%20%282020%29%20%28S-2021-569%29.pdf. ↩ -
Jack Losh, Central African Republic war: No-go zones and Russian meddling (La guerre en République centrafricaine : zones de non-droit et ingérence russe), BBC News, 23 septembre 2021, https://www.bbc.com/news/world-africa-58641124. ↩
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Les préfectures situées dans la zone frontalière où le groupe 3R est actif depuis janvier 2021 sont Ouham-Pendé et Nana-Manbéré, ainsi que Mambéré-Kadéï, plus récemment. ↩
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La Russie a commencé à étendre son influence en RCA en 2017, à la suite d’une demande du président Faustin-Archange Touadéra de fournir des armes aux FACA, après que la Russie a obtenu une dérogation à l’embargo de l’ONU. Le groupe Wagner, un réseau de sociétés militaires privées russes, est actif en RCA. Evgueni Prigojine, un oligarque russe qui, selon des rapports de certains médias, a des liens avec Vladimir Poutine, contrôle le groupe Wagner et fournit du personnel de sécurité à Touadéra et ses hommes, en plus d’être impliqué dans certaines actions militaires contre le 3R dans l’ouest de la RCA. Voir Leslie Minney, Rachel Sullivan et Rachel Vandenbrink, Amid Central African Republic’s search for peace, Russia steps in. Is China next? (Dans la recherche de paix de la République centrafricaine, la Russie intervient. La Chine sera-t-elle la prochaine à le faire ?), Institut des États-Unis pour la paix, 19 décembre 2019. ↩
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The Wall Street Journal, EU sanctions Russia’s Wagner Group to thwart private military (L’Union européenne sanctionne le groupe Wagner pour contrecarrer les projets de la société militaire privée), 15 novembre 2021, https://www.wsj.com/articles/eu-sanctions-russias-wagner-group-to-thwart-private-military-11636995416. ↩
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Gaël Grilhot, En Centrafrique, l’État veut reprendre en main le marché du bétail, Le Monde, 3 mai 2019, https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/03/en-centrafrique-l-etat-veut-reprendre-en-main-le-marche-du-betail_5457693_3234.html. ↩
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Rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution du Conseil de sécurité 2399 (2018), S/2018/1119. ↩
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Des rapports du groupe d’experts du comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies en RCA ont décrit des groupes armés encaissant le sofal pour remplacer la traditionnelle zakat. La zakat est une obligation d’origine islamique qui exige des propriétaires de bétail peuls qu’ils donnent, chaque année, une tête de bétail à leur chef traditionnel, celui-ci étant censé la redistribuer aux pauvres de la communauté. Des groupes armés collectent à présent le sofal plusieurs fois par an, par lequel ils contraignent chaque éleveur peul à leur donner une tête de bétail – qu’ils sélectionnent eux-mêmes – chaque fois qu’ils estiment que la lutte des Peuls a besoin d’une telle contribution. Voir le rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution du Conseil de sécurité 2399 (2018), S/2018/1119. ↩
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Ibid. ↩
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Rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution du Conseil de sécurité 2536 (2020), S/2021/569 Par. 44–54 Entretiens avec des officiers de police, ouest de la RCA, octobre 2020. ↩
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Entretien avec un diamantaire, Yaoundé, décembre 2020. ↩
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L’UPC faisait auparavant partie de la Seleka. ↩
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La présence du 3R dans le commerce des diamants est plus limitée. Toutefois, certaines parties prenantes signalent que des éléments du 3R et de l’UPC mènent parfois entre eux des transactions avec des diamants. Entretien avec un expert confirmé de la RCA, Bangui, octobre 2020 et février 2021. ↩
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Entretien avec un négociant en or, Bangui, octobre 2020 et février 2021 ; entretien avec un officier de police, Bangui, octobre 2020 et février 2021. Les acheteurs nigérians sont connus pour être disposés à payer l’or à des prix élevés, supérieurs aux prix du marché local et même aux prix internationaux, sur plusieurs plateformes commerciales locales clés où se vendent de l’or et des diamants. ↩
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Entretiens avec des officiers de police, ouest de la RCA, octobre 2020. ↩
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Jack Losh, Central African Republic war: No-go zones and Russian meddling (La guerre en République centrafricaine : zones de non-droit et ingérence russe), BBC News, 23 septembre 2021, https://www.bbc.com/news/world-africa-58641124. ↩
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Le nombre de membres des forces russes en RCA est sujet à controverse. En décembre 2020, la Russie a officiellement étendu son intervention militaire en RCA en déployant 300 instructeurs militaires à la demande du président de la RCA, qui craignait que l’ancien président François Bozizé ne fasse dérailler les élections de décembre en organisant un coup d’État. Une fois Touadéra réélu, la Russie a annoncé le retrait de ces instructeurs en janvier 2021. Cependant, des sociétés militaires privées russes restent actives en RCA. Le rapport de juin 2021 du Groupe d’experts sur la RCA note que plusieurs sources ont estimé que le nombre d’‹instructeurs› russes va de 800 à 2 100, voir https://rusi.org/explore-our-research/publications/commentary/russias-strategy-central-african-republic. Voir également le rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution du Conseil de sécurité 2536 (2020), S/2021/569, Par. 65-68. Rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution du Conseil de sécurité 2536 (2020), S/2021/569 Par. 65-68. ↩
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Russia to push for lifting limits on Central African Republic diamond exports (La Russie fait pression pour lever les limites applicables aux exportations de diamants de la République centrafricaine), Reuters, 25 février 2020, https://www.reuters.com/article/us-russia-diamonds-centralafrica/russia-to-push-for-lifting-limits-on-central-african-republic-diamond-exports-idUSKBN20J1XI. ↩
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Bangui fait craindre une intervention de la Russie dans la nationalisation planifiée du commerce des diamants, Africa Intelligence, 14 juillet 2021, https://www.africaintelligence.com/mining-sector/2021/07/14/bangui-sparks-fears-of-russian-hand-in-planned-diamond-trade-nationalisation,109679673-art. ↩
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Touadéra seeks compromise with Axmin over Ndassima goldmine (Touadéra cherche un compromis avec Axmin pour la mine d’or de Ndassima), Africa Intelligence, 8 juin 2021, https://www.africaintelligence.com/mining-sector_courts-and-advisory/2021/06/08/touadera-seeks-compromise-with-axmin-over-ndassima-goldmine,109671815-art. ↩
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Rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution du Conseil de sécurité 2399 (2021), S/2021/569 ; Entretiens avec des experts de l’ONU, octobre 2021. ↩
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Ibid. ; Entretiens avec des experts en sécurité de la RCA, octobre 2021. ↩
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Entretien avec des experts de l’ONU, octobre 2021. ↩
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Treasury sanctions militias leader in Central African Republic for human rights abuse, US Department of the Treasury (Le Trésor sanctionne un chef de milice en République centrafricaine pour violation des droits de l’homme), 7 août 2020, https://home.treasury.gov/news/press-releases/sm1087. ↩
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Central African Republic militia leader dies from injuries, say rebels (Un chef de milice centrafricain succombe à ses blessures, d’après des rebelles), Reuters, 2 avril 2021, https://www.reuters.com/article/us-centralafrica-security-idUSKBN2BP1FI. ↩
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Entretiens avec des experts en sécurité de la RCA, octobre 2021. ↩
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Rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution du Conseil de sécurité 2399 (2018), S/2018/1119, p. 133. ↩
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African Intelligence, Baba Laddé, master spy of the three borders (Baba Laddé, maître-espion des trois frontières), 21 octobre 2021, https://www.africaintelligence.com/central-and-west-africa_diplomacy/2021/10/21/baba-ladde-master-spy-of-the-three-borders,109700161-art. ↩
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Entretiens avec des experts de l’ONU, octobre 2021. ↩
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Entretiens avec des experts de l’ONU, octobre 2021. Lettre datée du 25 juin 2021, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution 2536 (2020), 25 juin 2021, https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/Final report of the Panel of Experts on the Central African Republic extended pursuant to Security Council resolution 2536 (2020) (S-2021-569).pdf. ↩
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Global Witness, Game of stones, juin 2017. Par exemple, des combats intenses entre groupes armés pour le contrôle de Ndassima (et près de Bakala) en 2016 et 2017 suggèrent que ce site reste très rentable, voir IPIS - DIIS, République Centrafricaine : Cartographie du conflit, 2018. ↩
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Entretiens avec des experts de l’ONU, octobre 2021. ↩