La région Sud-Ouest du Burkina Faso risque de devenir une nouvelle zone d’insécurité.

Dans la région Sud-Ouest du Burkina Faso, limitrophe de la Côte d’Ivoire et du Ghana, se sont développées de solides économies transfrontalières basées sur la contrebande et le trafic, notamment de produits nécessaires à la production minière (comme les produits chimiques, les explosifs et le carburant).1 Ces dernières années ont vu une augmentation nette de la criminalité armée et de la violence intercommunautaire dans la région en raison de plusieurs facteurs, notamment les difficultés économiques, l’insécurité alimentaire, et la concurrence pour la possession des sols et des ressources en eau.2

Les entretiens menés par la Global Initiative Against Transnational Organized Crime (l’Initiative mondiale contre la criminalité organisée transnationale, GI-TOC) auprès d’une série d’acteurs au Burkina Faso, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Ghana indiquent que ces nouveaux facteurs d’insécurité constituent une menace sérieuse pour la stabilité dans la région Sud-Ouest, ainsi que dans les régions voisines de Côte d’Ivoire et du Ghana.3 Les groupes djihadistes sont de plus en plus actifs dans le Sud-Ouest, même s’ils semblent qu’ils ne soient pas encore impliqués dans le lucratif secteur de l’extraction minière d’or dans cette région.4

Travailleurs d’une mine d’or artisanale à Essakane, au Burkina Faso.

Travailleurs d’une mine d’or artisanale à Essakane, au Burkina Faso.

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Une économie qui repose sur l’or

Auparavant largement dépendant de l’agriculture, le Burkina Faso dépend aujourd’hui fortement de l’industrie minière après une transition rapide. Environ 14 % du produit intérieur brut du Burkina Faso et 75 % de ses exportations proviennent de l’exploitation minière, l’or représentant 93 % de ces exportations.5 L’extraction minière d’or est une source majeure de revenus pour environ 700 000 personnes dans le secteur informel (soit 13 fois plus que dans le secteur formel) avec deux autres millions de personnes impliquées dans les services annexes dans le secteur minier.6

La région Sud-Ouest a été l’une des premières zones d’extraction minière d’or du Burkina Faso, bien avant l’époque coloniale,7 et joue aujourd’hui un rôle majeur dans la production d’or du pays. Une enquête de 2017 réalisée par l’Institut national de la statistique et de la démographie du Burkina Faso indiquait que la région était à l’origine de la moitié des 9,5 tonnes d’or produites dans les sites artisanaux du pays, employant 46 086 personnes sur 61 sites en 2016.8 Les entretiens menés avec des chercheurs locaux et des représentants du gouvernement ont indiqué qu’il y a au moins 70 sites artisanaux dans la région au 1er septembre 2021.9

L’activité d’ASGM au Burkina Faso est en très grande partie informelle, y compris dans la région Sud-Ouest, avec de faibles chances pour les mineurs de trouver un emploi formel et de gagner davantage que seulement de quoi survivre.10 Le secteur de l’extraction aurifère artisanale joue un rôle compliqué au Burkina Faso, en fournissant du travail et des activités économiques autres que l’agriculture, mais en contribuant dans le même temps aux impacts environnementaux et sociaux négatifs. Par exemple, une étude de mai 2017 a montré que les zones où se trouvent des sites d’extraction aurifère ont des niveaux de vie moyens supérieurs aux autres, mais elles peuvent aussi constater une augmentation des inégalités et du travail des enfants.11

L’ASGM dans la région Sud-Ouest a eu d’importants impacts sociaux et environnementaux. Elle a stimulé le changement technologique au niveau des techniques locales d’exploitation minière et d’agriculture, et elle a offert des opportunités économiques et politiques aux acteurs locaux, souvent dans le contexte d’institutions et de relations de pouvoir formelles et informelles existantes.12 La grande majorité des personnes vivant dans cette région dépendent de l’agriculture de subsistance.

Mais les activités agricoles ont lieu uniquement durant la saison humide, qui ne dure que de mai à mi-octobre. En outre, le changement climatique, qui se traduit principalement par une baisse des précipitations, rend les conditions et l’activité agricole toujours plus difficiles, ce qui rend les opportunités économiques alternatives dans le secteur de l’extraction aurifère d’autant plus attrayantes.13

Extraction minière d’or dans la province du Yatenga, au Burkina Faso.

Extraction minière d’or dans la province du Yatenga, au Burkina Faso.

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L’or est lié aux économies de contrebande régionales

Il existe des itinéraires et des réseaux de contrebande transfrontaliers bien établis dans la région. Les produits licites tels que le carburant, les motos, l’électronique et les biens de consommation sont introduits clandestinement depuis le Ghana et la Côte d’Ivoire dans le sud-est du Burkina Faso à la fois pour les marchés nationaux et pour être ensuite exportés vers le Mali.14 Les stupéfiants, comme le cannabis cultivé au Ghana et dans une moindre mesure dans le nord de la Côte d’Ivoire, sont aussi passés en contrebande le long de ces itinéraires.15

Les produits pharmaceutiques vendus au marché noir et contrefaits qui sont expédiés dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest font également l’objet d’un trafic vers le Burkina Faso le long d’itinéraires bien établis. Ils sont destinés à la fois aux marchés nationaux et à l’exportation vers le Mali.16

L’extraction minière artisanale d’or (ASGM) dans les zones frontalières de la région Sud-Ouest est liée à plusieurs de ces économies de contrebande. Par exemple, durant la crise politique de 2010-2011, des groupes rebelles dans le nord de la Côte d’Ivoire ont mis en place un réseau de contrebande reliant le nord-est du Ghana à la région Sud-Ouest du Burkina Faso via le nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Le lien entre extraction minière de l’or et réseaux criminels est probablement le plus clair dans les économies de contrebande ayant émergé autour du matériel utilisé pour l’extraction minière. À titre d’exemple, la présence d’or dans la région Sud-Ouest du Burkina Faso, ainsi que la prolifération de mines artisanales dans les régions de Kayes et Sikasso au Mali, a entraîné une augmentation du trafic de mercure et de cyanure du Ghana vers la région Sud-Ouest, comme cela est indiqué ailleurs dans ce bulletin de risque. Alors que le mercure était autrefois le produit le plus fréquemment utilisé lors de la dernière étape de la chaîne de production, le cyanure est devenu ces dernières années l’alternative favorite pour extraire l’or des « boues » résiduelles et de la terre dans les zones d’exploitation aurifère.17 Le cyanure acheté en Côte d’Ivoire ou bien au Ghana arrive dans la région Sud-Ouest via des itinéraires reliant Bouna à Doropo en Côte d’Ivoire, d’où il est ensuite introduit en contrebande à Kampti, puis transporté à Gaoua. Cette ville est une plaque tournante majeure et un point de groupage pour l’entreposage et la vente des produits liés à l’or passés en fraude dans la région Sud-Ouest.18 En outre, l’importation de la technologie de traitement au cyanure dans le nord du Ghana serait dominée par des Burkinabés ; les personnes utilisant le cyanure étant appelées ‘Burkina Burkina’.19

Dans le nord du Ghana, l’engrais subventionné par le gouvernement est revendu dans le pays et au Burkina Faso, et serait utilisé dans les mines artisanales comme explosif improvisé. Une interdiction d’utiliser des explosifs dans le secteur de l’ASGM au Burkina Faso laisse très peu de ressources légales aux mineurs artisanaux lorsqu’ils doivent ouvrir ou élargir un puits pour extraire le minerai de la roche dure, ce qui alimente la demande d’explosifs illicites.20

Il a également été signalé que des négociants venus du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire ont acheté de l’or dans la région du Haut Ghana occidental et l’ont passé en contrebande vers leurs pays respectifs, mais aussi que des Burkinabés sont venus au Ghana et ont exploité des mines illégalement.

La richesse générée par l’extraction minière d’or et la simplicité avec laquelle il est possible de transporter ce métal peuvent nuire à la sécurité des communautés vivant à proximité des mines, et attirer des acteurs armés cherchant à se lancer dans l’extraction minière, le banditisme ou le racket en échange de leur protection.21 Les armes entrent illégalement dans le sud du Burkina Faso, approvisionnant ainsi un marché qui regroupe des groupes criminels, des groupes d’‘auto-défense’ locaux et les mineurs eux-mêmes.22 Les armes dans la région du Sud-Ouest sont principalement achetées au Ghana et en Côte d’Ivoire, mais aussi à l’intérieur du pays.23 Les sites d’extraction minière d’or dans la région Sud-Ouest représentent aussi des clients pour les produits pharmaceutiques du marché noir et contrefaits introduits clandestinement depuis la Côte d’Ivoire et le Ghana, surtout les analgésiques (dont les opiacés et les anti-inflammatoires non stéroïdiens) et les médicaments antipaludéens.24

Un point chaud potentiel nécessitant des approches nuancées

Dans le nord et l’est du Burkina Faso, des groupes djihadistes sont directement impliqués dans le secteur de l’extraction minière d’or, contrôlant l’accès à certaines zones minières et percevant un pourcentage sur les revenus issus de l’or.25 Les zones d’extraction minière d’or ont également été des zones de conflit intercommunautaire impliquant des milices d’auto-défense soutenues par le gouvernement et des groupes djihadistes.26

Pourtant dans la région Sud-Ouest, il n’y a pas de relations directes claires ou actuellement définies entre l’extraction de minéraux et les groupes djihadistes.

La région Sud-Ouest et la région voisine des Cascades ont en revanche connu une augmentation de l’extrémisme violent, des violences intercommunautaires et de la criminalité armée depuis la fin de l’année 2018.27 Dans ces deux régions, des groupes djihadistes ont mené de multiples attaques contre des cibles militaires et civiles en 2021, et des officiers locaux avertissent qu’il existe un risque d’invasion.28 Les sources gouvernementales au Burkina Faso ont déclaré à la GI-TOC que la Katiba Macina et le groupe Ansarul Islam disposent de cellules dormantes dans la région, qui opèrent des deux côtés de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Ghana.29

Un marché à Gaoua, dans la région Sud-Ouest.

Un marché à Gaoua, dans la région Sud-Ouest.

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Des groupes djihadistes ont fait des incursions particulièrement importantes du côté ivoirien de la frontière, infiltrant les économies criminelles locales, surtout dans les zones proches du parc national de la Comoé (voir carte) et menant des attaques contre les forces gouvernementales.30 Alors que le parc abrite une flore et une faune très riches, il est également connu pour receler d’importantes réserves d’or. Une organisation non gouvernementale locale a expliqué que le parc a aussi vu arriver de nombreux jeunes originaires des zones environnantes pour y chercher de l’or, et que des bus de mineurs artisanaux arrivaient du Burkina Faso pour travailler sur ces sites.31

Des dynamiques similaires pourraient être à l’œuvre du côté ghanéen de la frontière, avec des menaces de sécurité signalées dans le nord du pays. Par exemple, le 15 juin, les forces de police de la région du Haut Ghana oriental ont été placées en alerte maximale après avoir reçu des renseignements concernant un attentat prévu dans la région de Bolgatanga, qui avait été largement médiatisé sur les réseaux sociaux.32

Étant donné ces dynamiques locales et régionales, la région Sud-Ouest du Burkina Faso mérite une attention sérieuse pour les efforts de stabilisation locaux, nationaux et internationaux. Les représentants locaux du gouvernement tirent déjà la sonnette d’alarme face aux affrontements mortels entre les communautés locales et les mineurs en quête d’or venant dans la région.33

Cependant, les responsables politiques doivent être attentifs à ne pas imposer prématurément des discours de ‘minerai de conflit’, qui supposent un lien ‘naturel’ entre violence, insécurité et ASGM,34 et mènent souvent à des interventions qui échouent à atténuer le conflit ou à répondre aux besoins des populations locales.35 Les responsables politiques devraient plutôt chercher à améliorer la sécurité locale et à agir maintenant, pour mettre en place des mécanismes de désescalade et de résolution du conflit afin de rendre les communautés plus résistantes face à l’extrémisme violent.

Notes

  1. Roberto Sollazzo et Matthias Nowak, Tri-border transit: Trafficking and smuggling in the Burkina Faso–Côte d’Ivoire–Mali Region (Transit tri-frontalier : trafic et contrebande dans la région Burkina Faso–Côte d’Ivoire–Mali), Small Arms Survey, Note d’information, octobre 2020, https://www.smallarmssurvey.org/resource/tri-border-transit-trafficking-and-smuggling-burkina-faso-cote-divoire-mali-region; North of the countries of the Gulf of Guinea: The new frontier for jihadist groups? (Le nord des pays du golfe de Guinée : la nouvelle frontière pour les groupes djihadistes ?), Promediation, Konrad Adenaur Siftung, juillet 2021. 

  2. Insecurity in Southwestern Burkina Faso in the context of an expanding insurgency (L’insécurité dans le sud-ouest du Burkina Faso dans le contexte d’une insurrection en expansion), ACLED, 17 janvier 2019, https://reliefweb.int/report/burkina-faso/insecurity-southwestern-burkina-faso-context-expanding-insurgency; Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest, Northern Côte d’Ivoire: new jihadist threats, old criminal networks (Nord de la Côte d’Ivoire : nouvelles menaces djihadistes, anciens réseaux criminels), Bulletin de risque – Numéro 1, GI-TOC, septembre 2021, https://globalinitiative.net/analysis/weaobs-risk-bulletin-1/; North of the countries of the Gulf of Guinea: The new frontier for jihadist groups? (Le nord des pays du golfe de Guinée : la nouvelle frontière pour les groupes djihadistes ?), Promediation, Konrad Adenauer Siftung, juillet 2021 ; Ivory Coast creates northern military zone after deadly attack (La Côte-d’Ivoire crée une zone militaire dans le nord du pays après un attentat meurtrier), Al Jazeera, 14 juillet 2020, https://www.aljazeera.com/news/2020/7/14/ivory-coast-creates-northern-military-zone-after-deadly-attack

  3. Entretiens avec des chercheurs et des parties prenantes clés au Mali, au Burkina Faso, au Ghana, en Côte d’Ivoire,juillet-octobre 2021. 

  4. Sam Mednick, Jihadis expand control to new Burkina Faso fronts (Les djihadistes étendent leur contrôle sur de nouveaux fronts au Burkina Faso), Associated Press, 17 juillet 2021, https://apnews.com/article/africa-religion-government-and-politics-burkina-faso-ab3cc33ca48741adc0d5b33004604b8f; Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest, Northern Côte d’Ivoire: new jihadist threats, old criminal networks (Nord de la Côte d’Ivoire : nouvelles menaces djihadistes, anciens réseaux criminels), Bulletin de risque – Numéro 1, Initiative mondiale contre la criminalité organisée transnationale, septembre 2021, https://globalinitiative.net/analysis/weaobs-risk-bulletin-1/; North of the Countries of the Gulf of Guinea: The new frontier for jihadist groups? (Le nord des pays du golfe de Guinée : la nouvelle frontière pour les groupes djihadistes ?), Promediation, Konrad Adenauer Siftung, juillet 2021 ; Insecurity in Southwestern Burkina Faso in the Context of an Expanding Insurgency (L’insécurité dans le sud-ouest du Burkina Faso dans le contexte d’une insurrection en expansion), ACLED, 17 janvier 2019, https://reliefweb.int/report/burkina-faso/insecurity-southwestern-burkina-faso-context-expanding-insurgency; Ivory Coast creates northern military zone after deadly attack (La Côte-d’Ivoire crée une zone militaire dans le nord du pays après un attentat meurtrier), Al Jazeera, 14 juillet 2020, https://www.aljazeera.com/news/2020/7/14/ivory-coast-creates-northern-military-zone-after-deadly-attack

  5. Cristiano Lanzano, Sabine Luning et Alizèta Ouédraogo, Insecurity in Burkina Faso – beyond conflict minerals: The Complex links between Artisanal Gold Mining and Violence (Insécurité au Burkina Faso – au-delà des minerais de conflit : les liens complexes entre extraction minière artisanale d’or et violence), NAI Politics Notes, 3, 2021. 

  6. Ibid. 

  7. Jean Baptiste Kiéthéga, L’or de la Volta noire: Archéologie et histoire de l’exploitation traditionnelle, region de Poura, Haute-Volta. Paris : Éditions Karthala, Centre de recherches africaines, 1983. 

  8. Enquête nationale sur le secteur de l’orpaillage (ENSO), Institut national de la statistique et de la démographie, octobre 2017. 

  9. Entretiens au Burkina Faso, septembre 2021. 

  10. Eve Sanou et Tegan Holmes, ‘Scaling Up Gold Trade in Burkina Faso with Eve Sanou’ (Développer le commerce de l’or au Burkina Faso avec Eve Sanou), Artisanal Gold Council, 2 août 2021, https://www.artisanalgold.org/2021/08/scaling-up-gold-trade-in-burkina-faso-with-eve-sanou/

  11. Agnès Zabsonré, Maxime Agbo, Juste Somé, Irène Haffin, Bold exploitation and socioeconomic outcomes: The case of Burkina Faso (Exploitation effrénée et résultats socio-économiques : le cas du Burkina Faso), Partnership for Economic Policy Working Paper N° 2017-13, 1 mars 2017. 

  12. Cristiano Lanzano et Luigi Arnadli di Balme, Who owns the mud? Valuable leftovers, sociotechnical innovation and changing relations of production in artisanal gold mining (Burkina Faso) (Qui possède la boue ? Restes précieux, innovation sociotechnique et relations de production en évolution dans l’extraction minière artisanale d’or au Burkina Faso), Journal of Agrarian Change, 15 février 2021, https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/joac.12412

  13. Fritz Brugger et Jessica Zanetti, ‘In my village, everyone uses the tractor’: Gold mining, agriculture and social transformation in rural Burkina (‘Dans mon village, tout le monde utilise le tracteur’ : extraction minière d’or, agriculture et transformation sociale dans les zones rurales du Burkina Faso), The Extractive Industries and Society 7(3), juin 2020 ; McKinsey Global Institute, How will African farmers adjust to changing patterns of precipitation? (Comment les agriculteurs africains s’adapteront-ils à l’évolution des régimes des précipitations ?), mai 2020,https://www.mckinsey.com/~/media/mckinsey/business functions/sustainability/our insights/how will african farmers adjust to changing patterns of precipitation/mgi-how-will-african-farmers-adjust-to-changing-patterns-of-precipitation.pdf; Felix Op de Hipt, Bernd Diekkrüger, Gero Steup, Yacouba Yira, Thomas Hoffmann et MichaelRode, ‘Modeling the impact of climate change on water resources and soil erosion in a tropical catchment in Burkina Faso, West Africa’ (‘Modéliser l’impact du changement climatique sur les ressources en eau et l’érosion des sols dans un bassin versant tropical au Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest’), CATENA, Vol. 163, avril 2018. 

  14. Entretiens avec des chercheurs et des journalistes locaux au Burkina Faso et au Mali, septembre 2021. 

  15. Ibid. 

  16. Entretiens avec des chercheurs et des journalistes locaux au Burkina Faso et au Mali, septembre-octobre 2021. 

  17. Entretiens avec des chercheurs locaux et des acteurs impliqués dans l’extraction minière d’or au Mali et au Burkina Faso, septembre-octobre 2021. Voir aussi Cristiano Lanzano et Luigi Arnaldi di Balme, Who owns the mud? Valuable leftovers, sociotechnical innovation and changing relations of production in artisanal gold mining (Burkina Faso) (Qui possède la boue ? Restes précieux, innovation sociotechnique et relations de production en évolution dans l’extraction minière artisanale d’or au Burkina Faso), Journal of Agrarian Change, 21, 3. 

  18. Entretiens avec des journalistes et chercheurs locaux, ainsi qu’un ancien haut responsables de sécurité au Burkina Faso, septembre 2021. 

  19. Entretiens menés à Accra, septembre 2021. 

  20. Sadraki Yabre et Tegan Holmes, Is ASGM legal in Burkina Faso? Workshops provide clarity and recommendations for the country’s legal framework (L’ASGM est-elle légale au Burkina Faso ? Des ateliers apportent de la clarté et des recommandations pour le cadre légal du pays), Planet Gold, 29 juillet 2021, https://www.planetgold.org/asgm-legal-burkina-faso-workshops-provide-clarity-and-recommendations-countrys-legal-framework

  21. Roberto Sollazzo et Matthias Nowak, Tri-border transit: Trafficking and smuggling in the Burkina Faso–Côte d’Ivoire–Mali Region (Transit tri-frontalier : trafic et contrebande dans la région Burkina Faso–Côte d’Ivoire–Mali), Note d’information, Small Arms Survey, octobre 2020, https://www.smallarmssurvey.org/resource/tri-border-transit-trafficking-and-smuggling-burkina-faso-cote-divoire-mali-region; Il semble que Dollar Power, une ville frontalière ghanéenne près de Bole, ait elle aussi connu ces dynamiques, avec des signalements d’une présence croissante de rebelles ivoiriens dans la ville en raison du développement de l’activité d’extraction minière d’or. Bole Chiefs & Residents Angry Over Dollar Power Documentary (Les chefs et résidents de Bole mécontents d’un documentaire sur Dollar Power), News Ghana, 8 février 2017, https://newsghana.com.gh/bole-chiefs-residents-angry-over-dollar-power-documentary/

  22. Roberto Sollazzo et Matthias Nowak, Tri-border transit: Trafficking and smuggling in the Burkina Faso–Côte d’Ivoire–Mali Region (Transit tri-frontalier : trafic et contrebande dans la région Burkina Faso–Côte d’Ivoire–Mali), Note d’information, Small Arms Survey, octobre 2020, https://www.smallarmssurvey.org/resource/tri-border-transit-trafficking-and-smuggling-burkina-faso-cote-divoire-mali-region

  23. Entretiens au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Ghana, juillet-octobre 2021. Voir aussi : Roberto Sollazzo et Matthias Nowak, Tri-border transit: Trafficking and smuggling in the Burkina Faso–Côte d’Ivoire–Mali Region (Transit tri-frontalier : trafic et contrebande dans la région Burkina Faso–Côte d’Ivoire–Mali), Note d’information, Small Arms Survey, octobre 2020, https://www.smallarmssurvey.org/resource/tri-border-transit-trafficking-and-smuggling-burkina-faso-cote-divoire-mali-region

  24. Entretiens avec des chercheurs et des journalistes locaux au Burkina Faso, septembre 2021. 

  25. David Lewis et Ryan McNeill, How jihadists struck gold in Africa’s Sahel (Comment des djihadistes ont découvert un filon d’or au Sahel), Reuters, 22 novembre 2019, https://www.reuters.com/investigates/special-report/gold-africa-islamists/; Getting a Grip on Central Sahel’s Gold Rush (Reprendre en main la ruée vers l’or au Sahel central), International Crisis Group, 13 novembre 2019, https://www.crisisgroup.org/africa/sahel/burkina-faso/282-reprendre-en-main-la-ruee-vers-lor-au-sahel-central ; Nadoun Coulibaly, Islamic State, GSIM, al-Qaeda: The jihadist gold rush in Burkina Faso (État islamique, GSIM, Al-Qaïda : la ruée vers l’or djihadiste au Burkina Faso), The Africa Report, 24 août 2021, https://www.theafricareport.com/120283/islamic-state-gsim-al-qaeda-the-jihadist-gold-rush-in-burkina-faso/; Neil Munshi, Instability in the Sahel: how a jihadi gold rush is fuelling violence in Africa (Instabilité au Sahel : comment une ruée vers l’or djihadiste alimente la violence en Afrique), Financial Times, 26 juin 2021. 

  26. Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest, Les économies criminelles ont joué un rôle clé dans le massacre de Solhan au Burkina Faso, Bulletin de risque – Numéro 1, Initiative mondiale contre la criminalité organisée transnationale, 2 septembre 2021, https://globalinitiative.net/analysis/weaobs-risk-bulletin-1/; Getting a Grip on Central Sahel’s Gold Rush (Reprendre en main la ruée vers l’or au Sahel central), International Crisis Group, 13 novembre 2019, https://www.crisisgroup.org/africa/sahel/burkina-faso/282-reprendre-en-main-la-ruee-vers-lor-au-sahel-central

  27. Insecurity in Southwestern Burkina Faso in the context of an expanding insurgency (L’insécurité dans le sud-ouest du Burkina Faso dans le contexte d’une insurrection en expansion), ACLED, 17 janvier 2019, https://globalinitiative.net/analysis/weaobs-risk-bulletin-1/; Three Burkina troops killed in attack near Ivorian border (Trois soldats burkinabés tués dans une attaque près de la frontière ivoirienne), Agence France Presse, 26 octobre 2021, https://www.crisisgroup.org/africa/sahel/burkina-faso/282-reprendre-en-main-la-ruee-vers-lor-au-sahel-central

  28. Sam Mednick, Jihadis expand control to new Burkina Faso fronts (Les djihadistes étendent leur contrôle sur de nouveaux fronts au Burkina Faso), Associated Press, 17 juillet 2021, https://apnews.com/article/africa-religion-government-and-politics-burkina-faso-ab3cc33ca48741adc0d5b33004604b8f

  29. Entretien avec un agent des forces de l’ordre et un ancien responsable de sécurité, Burkina Faso, septembre 2021. 

  30. Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest, Northern Côte d’Ivoire: new jihadist threats, old criminal networks (Nord de la Côte d’Ivoire : nouvelles menaces djihadistes, anciens réseaux criminels), Bulletin de risque – Numéro 1, Initiative mondiale contre la criminalité organisée transnationale, 2 septembre 2021, https://globalinitiative.net/analysis/weaobs-risk-bulletin-1/; North of the Countries of the Gulf of Guinea: The new frontier for jihadist groups? (Le nord des pays du golfe de Guinée : la nouvelle frontière pour les groupes djihadistes ?), Promediation, Konrad Adenauer Siftung, juillet 2021 ; Ivory Coast creates northern military zone after deadly attack (La Côte-d’Ivoire crée une zone militaire dans le nord du pays après un attentat meurtrier), Al Jazeera, 14 juillet 2020, https://www.aljazeera.com/news/2020/7/14/ivory-coast-creates-northern-military-zone-after-deadly-attack

  31. Entretien avec des acteurs de la société civile, Abidjan, octobre 2021. 

  32. Police on high alert after hint of terrorist attacks in Bolga, Tamale (La police en alerte maximale après des soupçons d’attentats terroristes à Bolgatanga, Tamale), Ghana Web, 15 juin 2021, https://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/NewsArchive/Police-on-high-alert-after-hint-of-terrorist-attacks-in-Bolga-Tamale-1287172

  33. Joseph Haro, Conflits orpailleurs-autochtone au Sud-Ouest: l’or, le métal de la discorde, Sidwaya, 9 septembre 2021, https://netafrique.net/conflits-orpailleurs-autochtones-au-sud-ouest-lor-le-metal-de-la-discorde/

  34. Cristiano Lanzano, Sabine Luning et Alizèta Ouédraogo, Insecurity in Burkina Faso – beyond conflict minerals: The complex links between artisanal gold mining and violence (Insécurité au Burkina Faso – au-delà des minerais de conflit : les liens complexes entre extraction minière artisanale d’or et violence), NAI Politics Notes, 3, 2021. 

  35. Josaphat Musamba et Christoph Vogel, The problem with ‘Conflict Minerals’ (Le problème avec les ‘minerais de conflit’), Dissent, 21 octobre 2021 https://www.dissentmagazine.org/online_articles/the-problem-with-conflict-minerals