Les groupes extrémistes violents au Sahel, notamment Jama’at Nasr al Islam wal Muslimin (JNIM) et la Province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), exploitent Starlink pour renforcer leurs capacités opérationnelles. Les acteurs criminels ne se contentent pas de trafiquer des dispositifs Starlink, ils les utilisent aussi pour échapper aux forces de l’ordre et pérenniser les économies illicites. Pour ce faire, ils dépendent d’une chaîne d’approvisionnement illicite qui leur permet d’obtenir des dispositifs Starlink et de contourner les réglementations naissantes relatives à leur utilisation.

Starlink, une constellation de satellites en orbite terrestre basse, a lancé ses 60 premiers satellites en 2019. En mars 2025, elle en comptait plus de 7 100 en orbite.1 Elle a été saluée comme une solution permettant de combler la fracture numérique mondiale. Cela pourrait être particulièrement précieux dans certaines parties de l’Afrique rurale où des facteurs tels que les conflits, les investissements privés limités et un contrôle étatique précaire continuent d’entraver la connectivité à internet.

Les kits Starlink se composent de petits éléments portables : une parabole, une alimentation électrique, des câbles, une base et un routeur Wi-Fi. Ils permettent aux utilisateurs de se connecter à l’internet par satellite, éliminant ainsi le besoin d’une infrastructure de télécommunication locale. Toutefois, cette technologie offre également de nouvelles possibilités aux groupes armés et aux réseaux criminels, ce qui aggrave les problèmes sécuritaires.

Les innovations technologiques ont toujours fait l’objet d’une exploitation rapide par les intérêts criminels ou les acteurs violents, et Starlink ne fait pas exception à la règle. Les acteurs non étatiques de conflits et les réseaux criminels opérant dans des zones où les réseaux mobiles habituels ne sont pas disponibles ou peu fiables utilisent de plus en plus Starlink pour échapper à la détection. Cette technologie facilite la coordination en temps réel et peut être utilisée pour diffuser des messages publics.2 Les forces gouvernementales signalent que l’utilisation croissante de Starlink pour les communications sécurisées rend plus difficile l’interception des plans des groupes armés.3

La disponibilité croissante de Starlink redessine la physionomie des conflits et de la criminalité dans le Sahel. Une connaissance plus approfondie des méthodes et des itinéraires des trafiquants permettra de mieux comprendre les implications d’une connectivité accrue sur les dynamiques des conflits.

Le Sahel central reste l’épicentre mondial du terrorisme, comptant 51 % des décès dans le monde causés par le terrorisme en 2024. Après le coup d’État de 2023, le Niger a connu une augmentation de 94 % de la violence extrémiste en 2024, soit la hausse la plus marquée au monde. Bien que la violence soit concentrée dans le nord du pays, des signes indiquent qu’elle se propage.4 Certains éléments portent à croire que la technologie Starlink joue un rôle important dans les opérations de ces groupes.

En mars 2025, le Niger et le Tchad ont légalisé Starlink afin de mieux réglementer cette technologie en exigeant que les kits soient enregistrés.5 Le Mali envisage de faire de même.6 Pour certains consommateurs, la légalisation peut réduire le recours à la contrebande. Mais les circuits d’approvisionnement illicites continueront probablement à fournir les groupes armés et les réseaux criminels désireux d’échapper à la réglementation.

La légalisation de Starlink a représenté une étape importante dans les efforts du Niger pour améliorer la connectivité numérique. La vitesse de téléchargement allant jusqu’à 200 mégabits par seconde (Mbps) pour un coût mensuel de 24 000 à 25 000 FCFA (environ 37 €) a considérablement amélioré la connectivité dans le pays.7 À titre de comparaison, Niger Telecoms, l’opérateur public de télécommunications, propose un plan ADSL de 2 Mbps pour 55 157 FCFA (84 €).8

La justification officielle pour l’octroi de la licence s’est focalisée sur la connectivité. Toutefois, des inquiétudes en matière de sécurité au sein du gouvernement militaire ont également influencé la décision. Alors que des kits Starlink sont introduits clandestinement au Niger depuis le Nigéria, où le service est déjà opérationnel,9 un responsable de la sécurité à Zinder a déclaré : « La [licence] de Starlink nous aidera également à mieux réglementer l’utilisation de cette technologie qui, jusqu’à présent, entrait dans le pays sans aucun contrôle ».10

La demande de légalisation de Starlink au Niger était en attente depuis 2021. Alors que l’autorisation d’opérer a été théoriquement accordée en 2024, des discussions sur des points techniques ont retardé son lancement et alimenté l’expansion du marché illicite.11 De nombreux Nigériens se sont abonnés à Starlink via le Nigéria avant sa légalisation.12

Parmi les facteurs qui facilitent le trafic des kits Starlink, il faut citer leur portabilité, la méconnaissance des agents frontaliers et la corruption généralisée. Un trafiquant de Maradi a expliqué : « Il est facile de transporter les kits. Il suffit de payer les chauffeurs et la police une petite somme d’argent et ils vous laissent passer sans problème. Tout le monde sait comment cela fonctionne. »13 Après la légalisation, les douaniers ont continué à saisir les kits Starlink car aucune instruction officielle n’avait été émise pour permettre leur entrée légale. Un douanier de Zinder a déclaré : « On ne nous a pas dit que ces appareils étaient autorisés. Pour l’instant, nous les traitons comme n’importe quelle autre marchandise de contrebande et nous les saisissons lorsque nous les trouvons. »14

Un douanier d’Aderbissinat, une ville du centre du Niger située sur la route menant d’Agadez au sud, a déclaré que les contrebandiers exploitent le manque de familiarité des forces de l’ordre avec la technologie Starlink : « Le temps que nous comprenions ce que c’est, des centaines d’appareils avaient déjà été introduits en contrebande ».15 Pour éviter d’être détectés, les kits sont souvent démontés, dissimulés ou mélangés à des marchandises légitimes telles que des produits agricoles. Un douanier de Diffa a déclaré : « Pour chaque kit intercepté, dix autres ont déjà traversé la frontière. »16

Les réseaux de contrebande savent également s’adapter. Un officier de police basé dans la ville de Mainé-Soroa, dans le sud-est du pays, a fait remarquer que « comme tout autre réseau de trafiquants, l’augmentation des patrouilles sur un itinéraire entraîne l’émergence d’un autre itinéraire ».17 Ces activités sont généralement menées après la tombée de la nuit, en utilisant des routes secondaires, des pistes non asphaltées et des motos plutôt que des voitures. Selon un trafiquant d’Agadez : « Nous nous plions au vent — les itinéraires changent mais les marchandises circulent. »18

Les trafiquants demandent 260 000 à 400 000 FCFA (396 à 609 euros) pour faire entrer chaque kit en contrebande. Ces frais comprennent les pots-de-vin versés aux forces de l’ordre, qui s’élèvent généralement à 20 000 à 30 000 FCFA (30 à 45 euros). Les réseaux de trafiquants tirent également profit des frais d’abonnement, facturant aux utilisateurs finaux 50 000 à 75 000 FCFA (75 à 120 euros) par mois, soit plus du double du prix réel au Niger.19 Les trafiquants gardent le contrôle des comptes des clients et utilisent des intermédiaires pour collecter les paiements des clients, dont beaucoup n’ont pas de compte bancaire. Les trafiquants exploitent donc le faible taux de pénétration bancaire au Niger pour générer un flux continu de revenus illicites.20

Les dispositifs Starlink sont acheminés par les corridors de contrebande existants au sud, à l’est et au nord du Niger, qui relient des centres clés tels qu’Agadez, Maradi et Zinder à des groupes armés et à des réseaux criminels dans tout le Sahel. Les kits sont importés du Nigéria via les villes méridionales de Maradi et Zinder, puis continuent vers les principaux centres urbains, notamment la capitale, Niamey, et Agadez. Il existe également un flux de kits du nord vers le sud, en provenance de Libye.21

À partir d’Agadez, les kits sont transportés à Arlit, dans le nord du Niger, ou à Tinzaouaten, à la frontière entre l’Algérie et le nord du Mali, une zone contrôlée par les groupes extrémistes armés et violents, notamment le JNIM et l’ISWAP. Depuis Niamey, les kits sont distribués par le biais de réseaux de contrebande établis vers les régions de Ménaka et de Gao, au Mali, où ils sont vendus.22

Itinéraires du trafic d’appareils Starlink.

Figure 1 Itinéraires du trafic d’appareils Starlink.

Source : Entretiens avec des revendeurs d’appareils Starlink, Maradi, Zinder et Agadez, février 2025

Le corridor sud achemine les kits Starlink vers le Niger depuis les villes du nord du Nigéria, notamment Kano et Maiduguri. Maradi et Zinder sont des plaques tournantes de stockage et de distribution sur ce corridor. Les kits sont souvent stockés dans des entrepôts ou des complexes résidentiels avant d’être envoyés vers d’autres destinations, qui comprennent les enclaves de banditisme de Tillabéri, les bastions d’extrémistes violents à Tahoua, ou via Niamey vers d’autres régions sous l’influence de groupes armés, y compris Ménaka (EI Sahel) et Gao (Katibat Macina, un groupe djihadiste aligné avec le JNIM).23

Le corridor est s’étend de Zinder ou Maiduguri jusqu’au Tchad, en passant par la ville frontalière de Diffa. Les commerçants nomades et les bateliers qui transportent les kits Starlink à travers la frontière poreuse du Tchad constituent une filière essentielle qui fournit des kits Starlink et d’autres produits aux groupes armés dans le bassin du lac Tchad, notamment les milices tchadiennes et l’ISWAP.24

Le corridor nord a son origine dans le sud-ouest de la Libye, où les réseaux touaregs et tebu dominent les opérations de contrebande. Les appareils Starlink sont acheminés au Niger par la frontière sud de la Libye, en passant par des avant-postes dans le désert tels que Djado et Dirkou avant d’atteindre Agadez. Cette plaque tournante établie de la contrebande est une escale importante où les caches sont consolidées puis dispersées.25

Starlink améliore les capacités des réseaux criminels. En effet, les trafiquants utilisent les mêmes kits Starlink que ceux qu’ils font passer en contrebande. Un trafiquant de la région d’Agadez a expliqué l’intérêt de cette technologie : « Starlink a simplifié la communication. C’est beaucoup plus pratique et plus abordable que les téléphones satellitaires Thuraya. Auparavant, il était difficile de contacter quelqu’un en ville avec Thuraya, mais maintenant il est facile d’appeler ou d’envoyer un message à n’importe qui grâce à WhatsApp. »26 Un gendarme d’Agadez a observé que Starlink aidait les trafiquants à échapper à la détection : « Ils connaissent le désert mieux que nous, et avec Starlink, ils sont toujours connectés. C’est comme s’ils jouaient à un jeu où ils peuvent voir tous les mouvements et où nous, on joue aux devinettes. »27

Starlink a également un impact significatif sur la dynamique des conflits. Depuis 2023, on assiste dans le nord du Mali à la résurgence d’un conflit violent opposant l’armée malienne, soutenue par les auxiliaires du groupe russe Wagner (aujourd’hui sous le contrôle de l’Africa Corps russe), au Cadre stratégique permanent (le Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad, aujourd’hui démantelé), entraînant une augmentation du nombre de victimes civiles. Une partie du Cadre stratégique permanent est devenue le Front de libération de l’Azawad (FLA), une coalition de groupes rebelles séparatistes. Le FLA utilise largement Starlink, tout comme les forces armées maliennes (FAMa).28 Selon un responsable du FLA dans la région de Tinzaouaten, la coalition se sert de Starlink pour coordonner ses opérations, partager des renseignements et diffuser son message. Lors de la bataille de trois jours à Tinzaouaten fin juillet 2024, au cours d’affrontements intenses avec les FAMa et les mercenaires de Wagner, le FLA a utilisé Starlink pour maintenir une communication sécurisée entre ses unités dispersées et diffuser les dernières actualités sur les réseaux sociaux, amplifiant ainsi les efforts de communication externe.29

Ce phénomène ne se limite pas aux groupes séparatistes. Des vidéos circulant fréquemment sur les réseaux sociaux montrent des groupes extrémistes violents utilisant des kits Starlink. Par exemple, en juin 2024, le JNIM a publié une vidéo revendiquant une opération à Fitili, Gao, contre Abdul Aziz Maza, un commandant de l’EI Sahel. Cette vidéo montrait clairement un kit Starlink parmi les objets récupérés par le JNIM.30 De même, les forces de sécurité nigériennes rapportent que des dispositifs Starlink ont été confisqués lors d’opérations contre le JNIM et l’EI Sahel dans des régions telles que Tillabéri et Tahoua.31

Cette utilisation de Starlink par des groupes armés et des extrémistes violents va au-delà du Sahel central. L’ISWAP, principalement actif au Nigéria, dans le nord du Cameroun et dans la région de Diffa au Niger, est un utilisateur de longue date de technologies satellitaires pour sa connectivité. Auparavant, il utilisait des routeurs Wi-Fi Thuraya prêts à l’emploi.32 Selon une source proche de la Force multinationale mixte, créée en 2014 pour lutter contre l’ISWAP et d’autres groupes extrémistes violents dans le bassin du lac Tchad, de nombreux appareils Starlink ont été saisis lors d’opérations menées contre l’ISWAP en 2024 et 2025.33

De nombreux groupes armés opérant dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest utiliseraient des dispositifs Starlink. Un dirigeant de l’Union des nigériens pour la vigilance et le patriotisme (UNVP), un groupe de soutien au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, composé d’habitants et d’anciens rebelles de la région d’Agadez, a déclaré : « Ces jours-ci, chaque véhicule suspect semble être équipé d’un de ces appareils Starlink. Les groupes armés près d’Emi Lulu, les milices que Haftar [Khalifa Haftar, commandant des Forces armées arabes libyennes] a repoussées et qui se cachent désormais le long de la frontière nigérienne, tous dépendent de ces appareils pour rester connectés et coordonner leurs mouvements ».34

Un horizon trouble

La prolifération des dispositifs Starlink au Niger et dans l’ensemble du Sahel met en évidence la manière dont l’innovation numérique remodèle les dynamiques des conflits et de la criminalité dans des régions historiquement défavorisées sur le plan technologique et dotées d’une faible connectivité. Si Starlink joue un rôle important en renforçant la connectivité pour le commerce licite dans des régions reculées, il est également devenu un outil utilisé par les groupes armés et les réseaux criminels, permettant une meilleure communication en temps réel pendant les opérations et créant des obstacles supplémentaires aux réponses.

La légalisation des kits Starlink dans l’ensemble du Sahel pourrait contribuer à atténuer certains aspects de leur utilisation par des acteurs illicites, mais il est probable que le trafic se poursuive. La légalisation de Starlink peut entraîner ses propres complications, puisque l’entreprise sera soumise aux lois nationales sur l’utilisation de la technologie et pourrait avoir à se conformer aux demandes des États pour restreindre la connectivité. Des mesures telles que la suspension de la connexion Starlink dans certaines zones (connue sous le nom de « ring-fencing ») peuvent temporairement inhiber la connectivité des groupes armés, mais créer un mécontentement parmi les civils et priver des vastes zones des avantages de cette nouvelle connectivité.

Les facteurs géopolitiques et les relations étroites entre Elon Musk, coactionnaire de Starlink, et le président américain Donald Trump peuvent également influencer le déploiement de Starlink. En Ukraine, l’évolution de la position des États-Unis, qui prend ses distances avec Kiev, s’est traduite par une dégradation de la connectivité Starlink et une interdiction d’utiliser les appareils dans le cadre d’actions offensives contre la Russie, ce qui a des répercussions importantes sur les dynamiques du conflit.35 La dépendance croissante des groupes armés à l’égard des appareils Starlink pourrait conférer aux États-Unis une influence inattendue sur les dynamiques des conflits au Sahel, bien que cette influence puisse diminuer si des rivaux du secteur privé lancent des produits concurrents.

Notes

  1. Tereza Pultarova, Starlink satellites: Facts, tracking and impact on astronomy, Space.com, 28 mars 2025. 

  2. Gaetano Sicolo, Dark signals: the growing threat of satellite internet in extremist networks, Global Network on Extremism and Technology, 18 décembre 2024. 

  3. Entretien avec un responsable de la sécurité à Niamey, mars 2025. 

  4. ReliefWeb, Global Terrorism Index 2025, 5 mars 2025. 

  5. John Tanner, Starlink launches in Niger, signs operator licence in Chad, Developing Telecoms, 17 mars 2025; Starlink enfin disponible officiellement au Niger: l’espoir d’une connexion fiable et rapide devient réalité, ActuNiger, 13 mars 2025. 

  6. Katarina Höije, Mali lifts ban on Musk’s SpaceX in bid to control Starlink usage, BNN Bloomberg, 10 octobre 2024. 

  7. Abdoulaye Mamane, Signature d’accord sur l’internet haut débit: Global licensing and activation I Starlink s’engage à fournir l’internet haut débit au Niger, Le Sahel, 31 octobre 2024. 

  8. Starlink enfin disponible officiellement au Niger: l’espoir d’une connexion fiable et rapide devient réalité, ActuNiger, 13 mars 2025. 

  9. AK Moumouni, Révolution numérique : le Niger signe un partenariat avec Starlink pour offrir un Internet fiable à tous, ActuNiger, 30 octobre 2024. 

  10. Lennox Yieke, Musk’s Starlink snaps up market share in Nigeria amid African push, African Business, 7 mars 2025. 

  11. John Tanner, Starlink launches in Niger, signs operator licence in Chad, Developing Telecoms, 17 mars 2025. 

  12. Ousmane Mamoudou, Starlink au Niger, une révolution numérique silencieuse dans les villages éloignés, Studio Kalangou, 15 août 2024. 

  13. Entretien avec un trafiquant de dispositifs Starlink, Maradi, février 2025. 

  14. Entretien avec un douanier, Zinder, février 2025. 

  15. Entretien avec un douanier, Aderbissinat, février 2025. 

  16. Entretien avec un douanier, Zinder, février 2025. 

  17. Entretien avec un officier de police, Zinder, février 2025. 

  18. Entretien avec un trafiquant à Agadez, février 2025. 

  19. Ousmane Mamoudou, Starlink désormais disponible au Niger, Studio Kalangou, 14 mars 2025. 

  20. Entretiens avec des revendeurs de dispositifs Starlink, Maradi, Zinder et Agadez, février 2025. 

  21. Ibid. 

  22. Entretien avec un revendeur de dispositifs Starlink entre le Niger et le Mali, février 2025. 

  23. Ibid. 

  24. Entretien avec un douanier, Zinder, février 2025. 

  25. Entretien avec un trafiquant à Agadez, février 2025, par téléphone. 

  26. Ibid. 

  27. Entretien avec un officier de police à Agadez, février 2025, par téléphone. 

  28. Entretien avec un responsable politico-militaire du FLA, août 2024, par téléphone. 

  29. Ibid. 

  30. Wassim Nasr, X, 7 juin 2024. 

  31. Entretien avec un représentant de la Direction de la surveillance du territoire, mars 2025. 

  32. Gaetano Sicolo, Dark signals: The growing threat of satellite internet in extremist networks, Global Network on Extremism & Technology, 18 décembre 2024. 

  33. Conversation avec une source proche de la Force multinationale mixte, 2 février 2025, par téléphone. 

  34. Entretien avec un dirigeant de l’UNVP, février 2025, par téléphone. 

  35. Joscha Abels, Private infrastructure in geopolitical conflicts: The case of Starlink and the war in Ukraine, European Journal of International Relations, 30, 4, juin 2024.