Nord de la Côte d’Ivoire : nouvelles menaces djihadistes, anciens réseaux criminels
Juin 2020 a marqué le début d’une vague d’attentats organisés par des groupes djihadistes dans la région du Bounkani (Côte d’Ivoire), frontalière avec le Burkina Faso. Au moins 18 membres des forces de défense ivoiriennes ont perdu la vie dans des attentats, notamment à Kafolo le 11 juin 2020 et le 29 mars 2021, à Kolobougou le 29 mars 2021 et à Tougbo le 7 juin 2021. Les tactiques ainsi que les armes des groupes extrémistes violents présents dans la région du Bounkani ont également évolué, avec l’utilisation nouvelle d’engins explosifs improvisés (EEI). Le 12 juin 2021, trois soldats ont péri lors du passage de leur véhicule militaire sur un EEI sur l’axe Téhini-Togolokaye, près de la frontière avec le Burkina Faso.1
Ces incidents illustrent la présence croissante d’un extrémisme violent dans le nord de la Côte d’Ivoire et témoignent d’une stratégie d’expansion de l’influence des groupes djihadistes au-delà de leurs bastions dans des États sahéliens enclavés comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger jusqu’aux États côtiers d’Afrique de l’Ouest.2
Les forces de l’ordre locales ont attribué l’intensification d’une série d’activités criminelles dans la région du Bounkani depuis 2017 au renforcement de la présence de groupes djihadistes dans la région ainsi qu’à leur dépendance croissante vis-à-vis des sources de revenus ivoiriennes.3 Cependant, si des liens entre les acteurs djihadistes et certaines économies criminelles (vol de bétail, par exemple) ont été établis, on ignore toujours dans quelle mesure l’essor des marchés criminels dans la région du Bounkani résulte de l’influence djihadiste.
De nouveaux acteurs au sein d’économies criminelles solidement établies
Le nord de la Côte d’Ivoire constitue depuis longtemps une zone importante de trafic en raison de ses frontières poreuses avec le Mali et le Burkina Faso.4 En l’espace d’une décennie, les marchés criminels se sont développés et ont mûri en toute impunité à la faveur de la guerre civile du début des années 2000, qui a réduit le contrôle qu’exerçait l’État sur la région. Entre 2002 et 2011, après la division de facto de la Côte d’Ivoire entre le nord et le sud, les rebelles du nord ont mené des activités criminelles transfrontalières lucratives.5 Dans le cadre d’un commerce triangulaire, des réseaux ont commencé à acheminer du carburant, du bois, du cannabis et d’autres marchandises de contrebande entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ainsi que de l’or de Côte d’Ivoire – où les chefs rebelles contrôlaient certains sites miniers – vers le Burkina Faso.
Le retour partiel de l’autorité de l’État ivoirien en 2011 a contribué à limiter les activités de trafic dans l’extrême nord du pays, sans toutefois y mettre fin. Les marchés liés aux trafics illicites ont continué de prospérer. De plus, la frontière sud du Burkina Faso est actuellement connue pour être une zone lucrative pour bon nombre d’activités illicites, notamment le trafic d’armes, de stupéfiants, d’or, de véhicules motorisés et de cigarettes de contrebande.6
Associé à l’existence de communautés frontalières, qui se sentent à l’écart de la croissance économique du pays, et de marchés criminels florissants, le contrôle hétérogène exercé par l’État a ouvert, dans cette région transfrontalière, une brèche dans laquelle les groupes djihadistes se sont engouffrés.7 L’analyse des données recueillies par l’Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED) fait état d’une « djihadisation du banditisme » dans le sud du Burkina Faso ces dernières années. Un certain nombre de groupes extrémistes violents, parmi lesquels Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) et l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), recrutent divers acteurs armés impliqués dans les marchés illicites.8 Les forces de l’ordre ivoiriennes mobilisées dans le nord de la Côte d’Ivoire, et Lassina Diarra, auteure d’un récent rapport sur les dynamiques extrémistes dans le nord de la Côte d’Ivoire, pointent du doigt une évolution similaire dans le nord du pays, notamment dans la région du Bounkani, où des éléments djihadistes, principalement du Mali et du Burkina Faso, s’insèrent dans les économies criminelles locales pour générer des ressources financières.9 De nombreux liens entre les groupes djihadistes et les activités illicites menées dans la région sont cependant encore ténus ou commencent seulement à se développer,10 et certains groupes criminels bien implantés à l’échelle locale ont résisté aux tentatives djihadistes d’empiéter sur leur territoire. En outre, il existe des différences importantes au sein des marchés criminels quant à l’étendue de l’implication djihadiste.
Étendue des liens entre groupes criminels et djihadistes
La présence de groupes djihadistes en Côte d’Ivoire serait concentrée dans la région du Bounkani, qui compte parmi les régions les plus pauvres du pays, les villes de Bouna, Doropo et Téhini, proches de la frontière avec le Burkina Faso, étant considérées comme des points névralgiques. Des mouvements et activités djihadistes ont également été signalés dans la zone de Tengréla (district des Savanes), proche de la frontière malienne.11
Les agents des forces de l’ordre du Bounkani attribuent l’augmentation de trois marchés illicites – vols à main armée d’individus et de magasins, vols à main armée sur les routes, et enlèvements contre rançon – aux groupes djihadistes. Il est essentiel de faire preuve de prudence lors de l’établissement de tels liens, car ces activités illicites ont également lieu dans d’autres régions et la fréquence de ces agissements peut dépendre de divers facteurs, notamment des difficultés économiques dues à la pandémie de COVID-19 et les capacités diminuées des forces de l’ordre locales.12
Au cours des recherches menées dans le cadre de la réalisation du présent rapport, des agents de renseignement ivoiriens à Ouangolodougou, ville située à 30 km de la frontière du Burkina Faso, ont signalé une hausse des incidents dans les maisons et les magasins des quartiers de Doropo et de Bouna dans le Bounkani depuis fin 2020,13 avec au moins 20 événements distincts survenus entre octobre 2020 et mars 2021. Selon les responsables du renseignement d’Abidjan, ces attaques ont un double objectif : générer des fonds pour les malfaiteurs djihadistes – les montants estimés s’élèvent à 14 millions de francs CFA (environ 21 000 €) – et intimider des personnalités locales influentes qui collaborent avec les forces de défense étatiques.14
L’attentat de Kafolo en 2020 et Hamza
Le 11 juin 2020, à Kafolo, un groupe de militants a attaqué un poste commun à l’armée et à la police, événement marquant une nette escalade de la violence dans le nord de la Côte d’Ivoire. Bien que les autorités ivoiriennes craignaient depuis longtemps des attaques djihadistes dans la région,15 l’ampleur, le degré de sophistication et l’orientation stratégique de l’attaque – une opération nocturne impliquant 30 hommes équipés de radios pour communiquer – ont pris les autorités par surprise.16
Photo: Issouf Sanogo/AFP via Getty Images
Attribué à des militants de la katiba Macina affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin, JNIM), l’attentat a fait 14 morts au sein de l’armée et de la police ivoiriennes. Il s’agirait d’un acte de représailles faisant suite à une opération conjointe ivoiro-burkinabè menée le mois précédent17 contre un groupe djihadiste d’une cinquantaine de membres dirigé par le burkinabè Rasmane Dramane Sidibé, connu sous le pseudonyme de « Hamza ».18 Hamza est proche du Malien Amadou Koufa, qui dirige la katiba Macina et aurait envoyé Hamza en Côte d’Ivoire en 2019 dans le but de recruter et de développer une cellule djihadiste locale.19 Selon des responsables militaires locaux, l’objectif de Hamza serait de créer un sanctuaire pour les djihadistes le long des frontières ivoirienne, burkinabè et malienne, similaire à la zone tri-frontalière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où les groupes djihadistes ont fortement intégré les populations et les économies locales.20
Depuis 2018, le Bounkani est également confronté à une augmentation des barrages routiers mis en place par des acteurs connus sous le nom de « coupeurs de route » sur certaines routes dans l’optique de dérober les voyageurs.21 Entre 2018 et 2021, plus de 20 vols à main armée sur les routes ont été signalés aux forces de l’ordre dans la région du Bounkani, essentiellement dans les départements de Doropo, Bouna et Téhini.22 Selon les conclusions d’enquêtes menées par des agents du renseignement en Côte d’Ivoire, ces attaques ont été principalement organisées par des djihadistes voulant pallier une baisse de ressources due au manque d’aide financière de leurs affiliés à l’étranger.23 Des témoignages de victimes des attaques de septembre 2020, qui ont affirmé que les auteurs étaient armés de kalachnikovs et ont émergé du parc national de la Comoé (où l’on sait que les groupes djihadistes s’abritent), viennent corroborer ce lien.24 Certains acteurs comme Kambiré Samuel, condamné à 10 ans de prison en 2019 pour de multiples chefs de vol à main armée sur l’axe Téhini-Bave dans la région du Bounkani, n’ont cependant aucun lien signalé avec des groupes djihadistes.25
Les forces de l’ordre d’Ouangolodougou ont également fait état d’une hausse des enlèvements depuis septembre 2020 dans les départements de Doropo, Bouna et Téhini, avec cinq cas identifiés entre septembre 2020 et juillet 2021.26 Ces cinq enlèvements ciblaient des commerçants locaux et auraient permis de générer au moins 45 millions de francs CFA (68 500 €) au total.27 Un agent des services de renseignement d’Abidjan, le moteur économique du pays, soutient les allégations des forces de l’ordre régionales selon lesquelles les ravisseurs sont affiliés à des groupes djihadistes.28
Dans le nord de la Côte d’Ivoire plus généralement, les sites d’extraction d’or ont été ciblés par des groupes djihadistes, reflétant une tendance également observée au Mali et au Burkina Faso.29 Depuis juillet 2021, des djihadistes auraient pris le contrôle de sites aurifères dans le triangle formé par Kologbo, Zepô et Hentira (Burkina Faso)30 et intensifié leurs activités autour de l’orpaillage artisanal dans les villages de Togolokaye et Lorogbo (département de Téhini).31 L’or extrait de ces sites est écoulé par des réseaux d’achat basés au Burkina Faso. Selon un acheteur d’or local à Ouangolodougou, les groupes djihadistes ne sont pas eux-mêmes impliqués dans l’extraction, et l’on compte parmi les mineurs à la fois des Ivoiriens et des Burkinabè.32 Les djihadistes mettraient à disposition des détecteurs de métaux aux mineurs en échange de leur coopération.33
Les enquêtes ivoiriennes ont également mis en évidence des liens entre le chef d’un vaste réseau impliqué dans le vol de bétail (l’une des activités illicites régionales les plus lucratives) et des personnalités djihadistes régionales.34 Connu sous le nom de « Hadou », le meneur présumé, burkinabè d’origine fulani, était basé à Ouangolodougou, d’où il aurait coordonné un vaste réseau de vol de bétail sévissant dans le nord de la Côte d’Ivoire, jusqu’à son arrestation en 2019.Selon des sources d’information, entre 2017 et l’arrestation de Hadou en 2019, le réseau a été à l’origine du trafic illégal d’environ 400 bœufs et 200 moutons, pour un chiffre d’affaires environ 60 millions de francs CFA (91 400 €).35 Les têtes de bétail volées ont été vendues à des boucheries ivoiriennes en vue d’être consommées principalement dans de grandes villes comme Abidjan.
Hadou aurait été en contact avec des personnes proches de figures djihadistes régionales clés telles que Hamza (voir ci-dessus) et le cousin de ce dernier, Ali Sidibé, dit « Sofiane », qui a été arrêté par des responsables ivoiriens pour avoir prétendument coordonné l’attaque à Kafolo en juin 2020.36 Bien que les vols de bétail se poursuivent, ils n’ont pas atteint l’ampleur ni le niveau d’organisation du gang de Hadou. Des témoignages locaux font encore état de liens entre les activités de vol de bétail et les groupes djihadistes,37 mais les forces de l’ordre de la région affirment que cela n’a pas encore été prouvé.38
Il existe également des craintes vis-à-vis d’une implication djihadiste dans le commerce illégal d’espèces sauvages. Comme mentionné précédemment, le Parc national de la Comoé – épaisse zone forestière d’un million d’hectares au nord-est de la Côte d’Ivoire – abrite différents acteurs djihadistes et criminels, bien que les récentes opérations militaires les aient empêchés de s’y installer complètement.39 Si, à ce jour, aucun témoignage ne confirme une exploitation des ressources naturelles du parc par ces groupes (bois précieux et espèces menacées, par exemple), les djihadistes auraient – selon un agent du renseignement à Ouangolodougou – promis aux habitants locaux qu’ils pourraient exploiter ces ressources après avoir fait fuir les forces de sécurité.40 Des tendances similaires ont été observées dans les différentes réserves naturelles du Burkina Faso41: des groupes djihadistes courtisent les populations locales en leur donnant accès à des ressources interdites par l’État, favorisant ainsi des modalités de gouvernance alternatives. Les djihadistes auraient déjà ciblé les éléments vulnérables au sein de la population, en particulier les jeunes sans emploi, en vue de les recruter, en leur offrant de l’argent et des motos afin de les encourager.42
Une implication djihadiste facile à surestimer… mais qu’il serait dangereux de sous-estimer
Alors que l’activité djihadiste en Côte d’Ivoire est souvent présentée comme une menace « étrangère » par les autorités,43 les services de renseignement régionaux ivoiriens ont souligné à plusieurs reprises une escalade parmi les groupes djihadistes qui s’appuient sur les économies illicites intérieures en tant que sources de revenus.44 Ces arguments méritent une analyse approfondie : ceux qui traitent la menace comme une menace externe peuvent sous-estimer l’implication, voire l’intégration, des groupes djihadistes au sein des marchés illicites nationaux, tandis que les autorités ivoiriennes peuvent avoir intérêt à mettre en évidence la menace djihadiste en vue de mobiliser des ressources auprès de partenaires étrangers. Penché sur la question de la Côte d’Ivoire depuis plus de 15 ans, le spécialiste de l’extrémisme violent Philippe Assale met en garde contre la simplification excessive de tels liens.45
Il convient donc de dresser un tableau nuancé : si certains groupes djihadistes en Côte d’Ivoire semblent en effet puiser des ressources sur les marchés illicites nationaux, ces liens sont faciles à surestimer et diffèrent d’un marché à l’autre. En outre, l’équilibre entre financement extérieur et financement intérieur des groupes djihadistes n’est pas clair, et il ne faut pas supposer que les groupes djihadistes sont exclusivement financés par des activités illicites en Côte d’Ivoire. Néanmoins, si les groupes djihadistes parvenaient à générer des revenus stables sur ces marchés illicites, ils pourraient être en mesure de maintenir et potentiellement d’augmenter leur capacité à perpétrer des attaques sophistiquées, comme celle de Kafolo. L’implication croissante d’acteurs djihadistes dans les réseaux criminels pourrait également conduire à une intensification de la violence des activités criminelles, tandis que leur cohabitation avec les populations locales pourrait également favoriser le recrutement d’extrémistes. Dans la mesure où les acteurs extrémistes et les réseaux criminels opèrent de plus en plus dans le même espace et cherchent à bénéficier de ressources similaires, les distinctions entre ces deux groupes d’acteurs risquent de devenir de plus en plus floues, tandis que le rôle des économies illicites du nord de la Côte d’Ivoire dans l’approvisionnement des groupes extrémistes groupes est susceptible de se renforcer progressivement.
Notes
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Chef d’état-major militaire Lassina Doumbia, déclaration, RTI, 13 juin 2021, https://www.fratmat.info/article/213424/politique/bounkaniaxe-tehini-togolokaye-une-patrouille-de-larmee-objet-dune-attaque-complexe-bilan-03-morts-et-04-blesses-communique. ↩
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Entretien avec William Assanvo, chercheur à l’Institut d’études de sécurité, Abidjan, 15 juillet 2021. ↩
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Entretien avec Lassina Diarra, chercheuse spécialisée dans le terrorisme, Abidjan, 1er juillet 2021 ; Lassina Diarra, Radicalisation et perception de la menace terroriste dans l’extrême-Nord de la Côte d’Ivoire, Institut de Tombouctou, 7 juin 2021, https://timbuktu-institute.org/index.php/toutes-l-actualites/item/468-rapport-inedit-radicalisation-et-perception-de-la-menace-terroriste-dans-l-extreme-nord-de-la-cote-d-ivoire; entretien avec un officier des services de renseignement, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Nord des pays du Golf de Guinée – La nouvelle frontière des groupes jihadistes ?, Promédiation et Konrad Adenauer Stiftung, avril 2021, https://www.kas.de/fr/veranstaltungen/detail/-/content/nord-des-pays-du-golfe-de-guinee-la-nouvelle-frontiere-des-groupes-jihadistes. ↩
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Entretien avec Hermann Crizoa, criminologue, Abidjan, 23 juin 2021. ↩
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Nord des pays du Golf de Guinée – La nouvelle frontière des groupes jihadistes ?, Promédiation et Konrad Adenauer Stiftung, avril 2021, https://www.kas.de/fr/veranstaltungen/detail/-/content/nord-des-pays-du-golfe-de-guinee-la-nouvelle-frontiere-des-groupes-jihadistes. ↩
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Lassina Diarra, Radicalisation et perception de la menace terroriste dans l’extrême-Nord de la Côte d’Ivoire, Institut de Tombouctou, 7 juin 2021, https://timbuktu-institute.org/index.php/toutes-l-actualites/item/468-rapport-inedit-radicalisation-et-perception-de-la-menace-terroriste-dans-l-extreme-nord-de-la-cote-d-ivoire. ↩
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In light of the Kafolo attacks: the jihadi militant threat in the Burkina Faso and Ivory Coast borderlands (À la lumière des attentats de Kafolo : la menace militante djihadiste aux confins du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire), Armed Conflict Location & Event Data Project, 24 août 2020, https://acleddata.com/2020/08/24/in-light-of-the-kafolo-attack-the-jihadi-militant-threat-in-the-burkina-faso-and-ivory-coast-borderlands/. ↩
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Lassina Diarra, Radicalisation et perception de la menace terroriste dans l’extrême-Nord de la Côte d’Ivoire, Institut de Tombouctou, 7 juin 2021, https://timbuktu-institute.org/index.php/toutes-l-actualites/item/468-rapport-inedit-radicalisation-et-perception-de-la-menace-terroriste-dans-l-extreme-nord-de-la-cote-d-ivoire; entretien avec un agent des forces de l’ordre, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Entretien avec Philippe Assale, chercheur spécialisé dans l’extrémisme violent, Abidjan, 13 juillet 2021. ↩
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Nord des pays du Golf de Guinée – La nouvelle frontière des groupes jihadistes?, Promédiation et Konrad Adenauer Stiftung, avril 2021, https://www.kas.de/fr/veranstaltungen/detail/-/content/nord-des-pays-du-golfe-de-guinee-la-nouvelle-frontiere-des-groupes-jihadistes. ↩
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Entretien avec Philippe Assale, chercheur spécialisé dans l’extrémisme violent, Abidjan, 13 juillet 2021. ↩
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Entretien avec un agent des services de renseignement, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Entretien avec un agent des services de renseignement, Abidjan, 28 juillet 2021. ↩
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Entretien avec Arthur Banga, chercheur militaire, Abidjan, 21 juin 2021. ↩
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Vincent Duhem, Terrorisme : l’attaque de Kafolo, un tournant pour la Côte d’Ivoire ?, Jeune Afrique, 15 juin 2020, https://www.jeuneafrique.com/1000865/politique/terrorisme-lattaque-de-kafolo-un-tournant-pour-la-cote-divoire/. ↩
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Entretien avec un responsable de l’armée, Abidjan, 14 juillet 2021. ↩
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Cyril Bensimon, La menace djihadiste s’enracine en Côte d’Ivoire, Le Monde, 7 juillet 2021, https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/07/en-cote-d-ivoire-une-menace-djihadiste-qui-s-enracine_6087398_3212.html; In light of the Kafolo attacks: the jihadi militant threat in the Burkina Faso and Ivory Coast borderlands (À la lumière des attentats de Kafolo : la menace militante djihadiste aux confins du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire), Armed Conflict Location & Event Data Project, 24 août 2020, https://acleddata.com/2020/08/24/in-light-of-the-kafolo-attack-the-jihadi-militant-threat-in-the-burkina-faso-and-ivory-coast-borderlands/. ↩
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Burkina Faso-Côte d’Ivoire : les secrets de l’opération antiterroriste « Comoé », Jeune Afrique, 10 juin 2020, https://www.jeuneafrique.com/998211/politique/burkina-faso-cote-divoire-les-secrets-de-loperation-antiterroriste/. ↩
-
Entretien avec un responsable de l’armée, Abidjan, 14 juillet 2021. ↩
-
Entretien avec un agent des forces de l’ordre, Ouangolodougou, 23 juillet 2021 ; Justin Coulibaly, Côte d’Ivoire : le roi de Nassian braqué par des coupeurs de route, des Microbes?, Afrik.com, 14 juillet 2020, https://www.afrik.com/cote-d-ivoire-le-roi-de-nassian-braque-par-des-coupeurs-de-route-des-microbes. Bien que les autorités ivoiriennes fassent état d’une diminution globale des « coupeurs de route » entre 2019 et 2020, les forces de l’ordre de la région du Bounkani ne l’ont pas corroborée. Voir Baisse du phénomène des coupeurs de route en Côte d’Ivoire, APA News, 4 février 2021, http://apanews.net/fr/news/reduction-du-phenomene-des-coupeurs-de-route-en-cote-divoire-etat-major. ↩
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Entretien avec un agent des forces de l’ordre, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Ibid. ↩
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12 coupeurs de route mis en déroute par la gendarmerie sur l’axe Koutouba-Mango (Bounkani), Agence de presse ivoirienne, 27 septembre 2020, https://www.aipci.net/cote-divoire-aip-12-coupeurs-de-route-mis-en-deroute-par-la-gendarmerie-sur-laxe-koutouba-mango-bounkani/. ↩
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Un coupeur de route condamné à 10 ans de prison ferme à Bouna, Abdijan.net, 14 août 2019, https://news.abidjan.net/articles/661847/titre?redirect=true. ↩
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Entretien avec un agent des services de renseignement, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
-
Trois des otages ont payé chacun 5 millions de francs CFA (7618 €) pour leur libération. Un quatrième a payé 20 millions de CFA (30 473 €). Le cinquième et dernier otage a payé 10 millions de francs CFA (15 236 €). Entretien avec un agent des services de renseignement, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Entretien avec un agent des services de renseignement, Abidjan, 28 juillet 2021. ↩
-
William Assanvo, Baba Dakono, Lori-Anne Théroux-Bénoni et Ibrahim Maïga, Extrémisme violent, criminalité organisée et conflits locaux dans le Liptako-Gourma, Institut d’études de sécurité, 10 décembre 2019, https://issafrica.org/fr/recherches/rapport-sur-lafrique-de-louest/extremisme-violent-criminalite-organisee-et-conflits-locaux-dans-le-liptako-gourma. ↩
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Entretien avec un agent des services de renseignement, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Ibid. ↩
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Entretien avec un acheteur d’or, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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La manière dont les groupes djihadistes tirent des revenus de ces sites – que ce soit en assurant leur sécurité, via la fiscalité ou en participant directement à des ventes – ainsi que les revenus qu’ils peuvent générer restent flous et mal définis. Lassina Diarra, Radicalisation et perception de la menace terroriste dans l’extrême-Nord de la Côte d’Ivoire, Timbuktu Institute, 7 juin 2021, https://timbuktu-institute.org/index.php/toutes-l-actualites/item/468-rapport-inedit-radicalisation-et-perception-de-la-menace-terroriste-dans-l-extreme-nord-de-la-cote-d-ivoire; William Assanvo, Baba Dakono, Lori-Anne Théroux-Bénoni et Ibrahim Maïga, Extrémisme violent, criminalité organisée et conflits locaux dans le Liptako-Gourma, Institut d’études de sécurité, 10 décembre 2019, https://issafrica.org/fr/recherches/rapport-sur-lafrique-de-louest/extremisme-violent-criminalite-organisee-et-conflits-locaux-dans-le-liptako-gourma. ↩
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Ibid. ↩
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Entretien avec un agent des services de renseignement, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Ibid. Après son arrestation en juin 2020, Sofiane aurait avoué ses liens avec Amadou Koufa, fondateur de katiba Macina. Vincent Duhem, Côte d’Ivoire : comment les jihadistes tentent de s’implanter dans le nord, Jeune Afrique, 20 mai 2021, https://www.jeuneafrique.com/1174346/politique/cote-divoire-comment-les-jihadistes-tentent-de-simplanter-dans-le-nord/. ↩
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Nord des pays du Golf de Guinée – La nouvelle frontière des groupes jihadistes?, Promédiation et Konrad Adenauer Stiftung, avril 2021, https://www.kas.de/fr/veranstaltungen/detail/-/content/nord-des-pays-du-golfe-de-guinee-la-nouvelle-frontiere-des-groupes-jihadistes. ↩
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Entretien avec un agent des services de renseignement, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Entretien avec un responsable de l’armée, Abidjan, 14 juillet 2021. ↩
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Entretien avec un agent des forces de l’ordre, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
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Henry Wilkins et Danielle Paquette, Burkina Faso’s wildlife reserves have become a battle zone, overrun by militants and poachers (Les réserves fauniques du Burkina Faso sont devenues une zone de combat, envahie par les militants et les braconniers), The Washington Post, 13 septembre 2020, https://www.washingtonpost.com/world/africa/burkina-fasos-wildlife-reserves-have-become-a-battle-zone-overrun-by-militants-and-poachers/2020/09/12/dae444bc-f1c0-11ea-9279-45d6bdfe145f_story.html. ↩
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Vincent Duhem, Côte d’Ivoire : comment les jihadistes tentent de s’implanter dans le nord, Jeune Afrique, 20 mai 2021, https://www.jeuneafrique.com/1174346/politique/cote-divoire-comment-les-jihadistes-tentent-de-simplanter-dans-le-nord/. ↩
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Guillaume Assanvo, Le terrorisme en Côte d’Ivoire ne relève plus seulement d’une menace extérieure, Institut d’études de sécurité, 15 juin 2021, https://issafrica.org/fr/iss-today/le-terrorisme-en-cote-divoire-ne-releve-plus-seulement-dune-menace-exterieure. ↩
-
Entretien avec un agent des forces de l’ordre, Ouangolodougou, 23 juillet 2021. ↩
-
Entretien avec Philippe Assale, chercheur spécialisé dans l’extrémisme violent, Abidjan, 13 juillet 2021. ↩