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Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest
En résumé
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Nord de la Côte d’Ivoire : nouvelles menaces djihadistes, anciens réseaux criminels.
La recrudescence de l’activité djihadiste dans le nord de la Côte d’Ivoire depuis juin 2020 s’est accompagnée d’une augmentation de l’activité criminelle dans la région frontalière de Bounkani. Bien que certains rapports indiquent que les djihadistes tirent parti des économies criminelles locales pour se financer (en particulier dans le sillage de la baisse des contributions extérieures), les experts de l’extrémisme violent en Côte d’Ivoire préviennent qu’il est facile de surestimer les liens entre les groupes djihadistes et les réseaux criminels, en soulignant les différences entre les divers marchés illicites. Cela dit, certains liens ont été établis qui, combinés au ciblage présumé de communautés vulnérables pour le recrutement d’extrémistes, indiquent un enracinement croissant des acteurs djihadistes dans le nord de la Côte d’Ivoire.
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Les économies criminelles ont joué un rôle clé dans le massacre de Solhan au Burkina Faso.
Le 5 juin 2021, au moins 132 civils - et peut-être beaucoup plus - ont été tués lorsque des assaillants armés ont pris d’assaut un site d’extraction d’or informel près du village de Solhan. Ce massacre n’a pas seulement marqué une étape sinistre dans la violence intercommunautaire en cours au Burkina Faso, mais il a aussi montré à quel point des endroits comme Solhan peuvent devenir des points chauds de la violence lorsque divers acteurs se disputent le contrôle de l’accès aux ressources naturelles, comme l’or. Il souligne également l’émergence d’une dynamique dans laquelle les enfants soldats et les femmes combattantes sont directement impliqués dans des activités extrémistes violentes dans le pays.